Herculane

Herculanum (en latin Herculaneum, en italien Resina puis Ercolano depuis 1969) était une ville romaine antique située dans la région italienne de Campanie, détruite par l'éruption du Vésuve en l'an 79 après J.-C., conservée pendant des siècles dans une gangue volcanique et remise au jour à partir du XVIIIe siècle par les Bourbon-Deux-Siciles qui régnaient sur Naples.

Comme le révèle son nom, l’origine d’Herculanum est liée à la figure mythique du demi-dieu Hercule. D’après la légende (rapportée par Denys d'Halicarnasse), c’est lui qui fonda la ville lors de son passage en Italie, de retour d'Espagne avec les bœufs de Géryon.

Herculanum fut l'objet des toutes premières fouilles avant celles de Pompéi. En 1709, Emmanuel-Maurice de Lorraine, duc d'Elbeuf fait forer un puits dans sa villa à Resina et tombe par hasard sur un mur et des vestiges antiques, qu'il identifie à tort comme un temple d'Hercule, en réalité le théâtre antique. Il profite de cette découverte en pillant, arrachant les marbres, remontant des colonnes et trois statues antiques, qu'il offre au prince de Savoie. Cette dispersion provoque les protestations de la papauté, qui mettent un terme aux extractions.

Des fouilles mieux organisées reprennent de 1738 à 1745 sous l'impulsion de Charles de Bourbon, nouveau roi des Deux-Siciles. Il en confie l'exclusivité à l'ingénieur arpenteur espagnol Rocque Joaquin de Alcubierre , lui met à disposition une équipe de forçats, et soumet toute visite, dessin ou prise de notes à l'autorisation royale.

Mais les premières découvertes en 1748 sur le site de Civita (identifié comme Pompéi en 1763), tout aussi riche en vestiges et beaucoup plus facile à dégager, concurrencent les travaux sur Herculanum, où l'épaisse couche solidifiée rend les conditions de fouilles extrêmement difficiles. Herculanum n'est plus explorée qu'irrégulièrement, malgré la fondation de l'Académie d'Herculanum par Charles III en 1755. Néanmoins, quelques découvertes remarquables ont lieu comme la maison des Papyrus fouillée de 1750 à 1761, ou la Basilique.

En 1748, l'humaniste toscan Marcello Venuti publie la Descrizione delle prime scoperte della antica città d'Ercolano (Description des premières découvertes de l'antique cité d'Herculanum), que le Français Charles de Brosses présente en 1749 à l'Académie des inscriptions et belles-lettres de Paris. Le Antichità di Ercolano (Les Antiquités d’Herculanum) de Francesco Valletta, publiées en 1757 sous le patronage de Charles III, exposent enfin aux amateurs impatients des copies des peintures, sous forme de gravures, que l'ambassadeur de France à Naples communique au directeur de l'Académie de France à Rome, puis à Paris.

J'ai la chance de détenir "Recueil historique et critique de tout ce qui a été publié de plus rare sur la ville d'Herculane" en édition originale datant de 1754 (Un très très beau cadeau !).

Les fouilles sont loin d’être terminées, notamment concernant le grande villa romaine, la « villa des papyrus » dont seul son dernier étage a été dégagé. Certain chercheurs pensent très crédible l’existence d’un bibliothèque encore sous terre.
Mais actuellement ces fouilles sont suspendues car un autre problème d’importance se pose : tous ce qui a été dégagé depuis le XVIIIe siècle se dégrade – comme les mosaïques, peintures, boiseries – et la question de la préservation de ce qui a été mis au jour est devenue cruciale.

 

Visité en 2011.

 

Corso Resina, 187, 80056 Ercolano NA, Italie

Accès payant

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Herculanum

https://www.naples-napoli.org/site-archeologique-herculanum/

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.

Créez votre propre site internet avec Webador