Les trésors de la collégiale Saint-Martin de Champeaux

Cette collégiale compte parmi les plus grandes églises gothiques des XIIe et XIIIe siècles d’Île-de-France : la prospérité des chanoines a permis la construction d'une église aux qualités architecturales remarquables.

Ses stalles Renaissance et ses remarquables vitraux figurent parmi les réalisations artistiques notables des XVe et XVIe siècles. La collégiale présente une riche décoration intérieure : des chapiteaux ornés de feuillages et de volutes, de crochets, qui s'apparentent à ceux du chœur de Notre-Dame de Paris ; des vitraux dont une petite vingtaine présentent des fragments de vitraux originaux des XVe et XVIe siècles. Ils participent malgré l’état lacunaire, des chefs-d’œuvre du gothique flamboyant finissant ou de la Renaissance.


D'après l'inventaire des vitraux par le chanoine Martin Sonnet en 1653, soixante-douze panneaux de verre peints décoraient la collégiale et garnissaient quarante fenêtres parmi les cinquante-deux que compte la collégiale. Ce sont le transept et les parties hautes du chœur, côté sud, qui n'ont jamais possédé que du verre blanc. Une vingtaine présentent aujourd'hui des fragments des vitraux originaux qui datent de la fin du XVe et surtout du XVIe siècle. Ils sont classés monuments historiques au titre immeuble Nonobstant cet état de conservation lacunaire, certains comptent parmi les chefs-d'œuvre du gothique flamboyant finissant ou de la Renaissance. 


La collégiale présente un ensemble exceptionnel de 54 stalles réparties de part et d'autre du transept. On compte ainsi 26 stalles basses et 28 stalles hautes, œuvres sculptées dans le chêne par le menuisier parisien Richard Falaise.

Ces stalles, datant de 1522, ont fait l'objet d'une mesure de classement le 11 avril 1902.

Si par leurs thèmes burlesques ou satiriques les miséricordes participent encore du répertoire du Moyen Âge finissant, les jouées qui portent les dais des stalles, de même que le couronnement de ces derniers, trahissent l'influence de l'art de la Renaissance italienne.

Les miséricordes présentent entre autres un cycle intéressant, tiré de l'Ancien Testament, qui narre l'histoire de Job. Par ailleurs, la figuration de proverbes et de jeux de mots, de scènes de la vie quotidienne, témoigne de la verve de l'artiste qui frise parfois la truculence sinon la trivialité.


Largement moins connues que les stalles, souvent ignorées des visiteurs, les dalles funéraires de Saint-Martin de Champeaux constituent néanmoins un ensemble gravé de tout premier plan témoignant de l'art funèbre aux XIIIe et XIVe siècles et de la célébration du culte des morts au Moyen Âge. Les plus beaux spécimens sont regroupés dans les chapelles du chevet, dalles de chanoines, diacres ou sous-diacres voisinant avec celles de chevaliers ou nobles dames. Quelques inscriptions, épitaphes et plaques commémoratives de fondations de l'époque moderne complètent heureusement cette évocation de la mémoire des défunts. Cinquante-deux dalles funéraires, plaques de fondation, plaques commémoratives et épitaphes ont été relevées par le baron Ferdinand de Guilhermy au troisième quart du XIXe siècle. La majorité concernent naturellement des chanoines. Dix-sept parmi elles ont été classées monument historique au titre immeuble ou au titre objet par arrêté du 17 mars 1955. La plupart se trouvent dans la chapelle devant le chevet. Les dalles funéraires ont toutes été restaurées en 1988 ou 1990 ; beaucoup sont toutefois cachées par le mobilier, alors que les plaques de fondation sont encastrées dans les murs et piliers. 

Quelques inscriptions, épitaphes et plaques commémoratives de fondations de l'époque moderne complètent heureusement cette évocation de la mémoire des défunts. Cinquante-deux dalles funéraires, plaques de fondation, plaques commémoratives et épitaphes ont été relevées par le baron Ferdinand de Guilhermy au troisième quart du XIXe siècle.


Autres œuvres d'art:

La statue en bois polychrome de saint Denis céphalophore, en grandeur nature. Elle date du XIIIe siècle) et a été classée le 10 novembre 1928.

Un cycle de peintures très dégradées et peu lisibles, du XVIe siècle, ayant pour thème la Passion du Christ, sur le mur de clôture du chœur derrière les stalles). Il a été classé le 28 février 1948.

Console de l'arc triomphal.

Visité en 2015 et 2025.

 

11 Rue du Cloître, 77720 Champeaux

Accès libre

 

Sources:

https://archives.seine-et-marne.fr/fr/collegiale-saint-martin-de-champeaux

https://www.collegialedechampeaux.com/la-collegiale/

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