Arriver (ou partir) par le mer à Herculanum

 Herculanum était située en bord de mer, mais l’éruption du Vésuve a fait reculer le front de mer...

Selon certains ouvrages, Herculanum se développe comme station balnéaire très appréciée par les riches Romains et comme ville résidentielle des grandes familles patriciennes, attirées par la splendide position panoramique du promontoire sur lequel elle est bâtie, par son climat et par les produits typiques de la campagne environnante. Cette interprétation doit être nuancée : toute la baie de Naples était un lieu de villégiature pour l'aristocratie romaine, la nobilitas, et les auteurs antiques consacrent Baïes comme la station balnéaire réputée.

La cité, outre ce visage de lieu de villégiature, possède aussi les caractères d'une cité provinciale de Campanie. Le site archéologique n'offre qu'une vue partielle d'Herculanum, un quartier où se côtoient des modestes habitations d'artisans et de pêcheurs, des petites demeures bourgeoises et des riches maisons luxueusement décorées avec vue panoramique sur la mer, mais néanmoins moindres que les vastes villae hors les murs qu'aménagent les plus riches.

 

Le Cardo V descend vers le rempart, et débouche sur la Porte Marine. Accolée au rempart, une rampe mène à une terrasse aménagée sur les hangars qui bordaient le rivage. Là sur une esplanade en marbre se dresse la statue d'un des plus influents citoyens d'Herculanum, Nonius Balbus, érigée par ses concitoyens après sa mort. De là, partait chaque année une procession en son honneur. L'emplacement fut identifié en 1939 par la base de la statue avec son inscription honoraire. La tête a été retrouvée en 1942 par Amedeo Maiuri, et une partie du corps en cuirasse d'apparat en 1981. Le reste du corps est probablement encore pris dans les sédiments volcaniques. Après un long travail préparatoire sur les moulages en résine des fragments, ceux-ci ont été réassemblés. La statue ainsi rénovée a rejoint les collections du musée tandis qu'une copie est exposée à sa place originelle.

L'esplanade de Nonius est encadrée d'un côté par les Thermes suburbains, de l'autre par une seconde terrasse, dite « l'Aire sacrée » (Area Sacra). Cette aire comporte plusieurs bâtiments, et au moins deux temples construits durant la période augustéenne. Depuis la relecture d'une inscription trouvée sur la plage, il est possible d'attribuer à Vénus le temple occidental (ex Sacello B), réparé par Vibidia Saturnina et son fils Aulus Furius Saturninus dans les années 70. Il est possible que le temple A soit également à attribuer à Vénus et non plus aux quatre divinités représentées sur un autel également découvert sur la plage.

 

Les recherches avant 1980 n'avaient mis au jour qu'une dizaine de restes humains, appuyant l'hypothèse selon laquelle la majeure partie de la population s'était mise en sécurité en quittant la cité. Les fouilles réalisées depuis 1980 jusqu'en 1992 par Giuseppe Maggi sur l'ancien littoral proche des remparts ont prouvé que la population d'Herculanum n'avait pas fui, comme on l'avait cru, mais s'était en partie regroupée dans des locaux proches de la plage, pensant probablement être ainsi protégée contre un tremblement de terre similaire à celui de l'année 62.

En dégageant l'ancienne plage, on découvrit une dizaine d'individus, le squelette d'un cheval et à proximité des thermes suburbains les restes d'une barque de neuf mètres chavirée. Selon une première interprétation, on supposa que des réfugiés avaient été précipités à bas du rempart par la vague de matériaux volcaniques qui submergea la cité. En dégageant ensuite l'intérieur de la douzaine de voûtes (Fornici en italien) qui servaient d'abris à bateaux, on découvrit 270 squelettes humains, un nombre qui en fait une découverte exceptionnelle sur un site antique.

Visité en 2011.

 

Corso Resina, 187, 80056 Ercolano NA, Italie

Accès payant

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Herculanum

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