Les recherches archéologiques sur les vestiges d’un ermitage médiéval se poursuivent sur la butte Saint-Louis

La butte Saint-Louis, combien de fois l'ai je gravi ?

Mon dernier post sur l'ermitage remonte à 2021. Mais les fouilles continuent: Depuis le 24 juillet 2023, l’Office national des forêts (ONF), en partenariat avec le Département de Seine-et-Marne et la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France (DRAC IDF), ont repris les recherches archéologiques sur la butte Saint-Louis (122 mètres de haut) en forêt de Fontainebleau qui abrite les restes d’un ermitage médiéval. Ces fouilles se sont déroulées jusqu’au 5 août sous la conduite d’une équipe de 15 personnes composée de cinq archéologues du Département et de l’ONF aidés par des étudiants en archéologie.

En France, beaucoup d'écrits existent sur les ermitages, mais leurs vestiges s’étudient peu. L'ONF souhaite donc en savoir plus sur le passé de ce lieu chargé de mystère et l’investit chaque année, à la même période, depuis 2019. Chaque centimètre carré scruté avec minutie dévoile son lot de découvertes sur l’architecture du bâtiment, sa vie sociale ou sa datation. Tous les éléments trouvés sont relevés, photographiés, puis numérotés. Les archéologues les étudient ensuite, afin de reconstituer précisément l’histoire du lieu.

“C'est l'un des seuls et rares chantiers de fouilles d'ermitage en France. Si énormément d’écrits existent sur les ermites, peu de fouilles sont réalisées dans le but de connaître les conditions de vie qui y régnaient“, explique Sophie David, archéologue à l'ONF en charge de la supervision du projet.

Comme tout lieu mystérieux, qui plus est en forêt, des légendes entourent l’Ermitage. « Les histoires racontent que le lieu aurait été fondé par Saint-Louis, qui serait monté en haut de la butte pour appeler au secours. Une fois sauvé, il aurait fondé la chapelle », rappelle Sophie David, archéologue et cheffe de projet forêt d’exception à l’ONF.

Si la chapelle est bel et bien présente, elle aurait été fondée, selon les datations au carbone 14, à l’époque d’un lointain ancêtre du saint roi, Robert II le pieux.

Un élément scientifique corroboré par les écrits, parlant d’une chapelle Saint-Michel, au nord de la forêt, en hauteur, concordant avec les lieux. Mieux, il est probable que les lieux aient été occupés dès l’époque gallo-romaine, sans pouvoir l’affirmer à l’heure actuelle.

Pour cette campagne, ce sont les abords d’un logis qui ont été fouillés.

Plus que de savoir qui a fondé cet édifice religieux, la question de la vie sur place interroge les archéologues. « Ici, nous avons un ermitage, avec un logis. On cherche à comprendre comment on y vivait, mais aussi quelles interactions il pouvait y avoir entre les deux », explique de son côté Sébastien Ronsseray, archéologue au conseil départemental de Seine-et-Marne.

Les résultats feront l’objet d’un rapport public et l’ONF adoptera des mesures protégeant ce patrimoine exceptionnel. D’ici 2025, des travaux de restauration et de valorisation de la chapelle seront réalisés.

Visité en 2023.

 

 Forêt de Fontainebleau, parcelle 221

 

Sources:

https://mesinfos.fr/77300-fontainebleau/des-recherches-archeologiques-en-foret-de-fontainebleau-181370.html

https://actu.fr/ile-de-france/fontainebleau_77186/fontainebleau-lermitage-saint-louis-en-foret-fait-lobjet-de-fouilles-archeologiques_59954959.html

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