L'ensemble des gradins forme la cavea. Les travées inférieures forment un angle de 30°, les supérieurs de 40°, ce qui permet au public en hauteur d'avoir une vue dégagée de l'arène.
C’est dans les gradins que les spectateurs prenaient place. Etant donné que les classes sociales ne devaient pas se mélanger, elles devaient donc respecter leur emplacement : Ddans le gradin inférieur : les magistrats et les aristocrates, au milieu : les riches citoyens, dans le gradin supérieur : le peuple, tout en haut, au niveau du 4e étage : les femmes.
L’Empereur et son entourage proche avaient une place privilégiée dans une loge que l’on appelait “podium”.
L’arène, c’est ce qui est au centre de l’amphithéâtre. Dotée d’un plancher en bois recouvert de sable, elle mesure 76 mètres sur 44 mètres. Le sable permettait aux gladiateurs de ne pas glisser et d’absorber le sang. Cette arène, entourée d’un mur de 4 m de haut protégeait les spectateurs situés aux 1ers rangs.
L'arène mesure 83 × 48 m (280 × 163 pieds romains). Elle est composée d'un plancher de bois recouvert de sable (le mot latin arena ou harena signifie « sable ») qui évitait aux combattants de glisser, absorbait facilement le sang répandu et pouvait être rapidement remplacé. L'arène couvre une vaste structure souterraine appelée « hypogée » (nom masculin d'origine grecque, littéralement "le sous-sol": hupo (sous) et gê (la terre)).
Les 80 arches servaient de portes d’entrées. On les appelle les vomitoria (vomitoires). Grâce à elles, les spectateurs prenaient place en quelques minutes.
Le flux des spectateurs était étudié afin que les différentes classes sociales ne se mélangent pas et surtout ne se croisent pas. Chaque classe sociale avait son entrée, son escalier, son couloir et sa place.
Le 4e étage, de style corinthien, n’a pas d’arcades mais représente des fenêtres. Ce dernier fut construit un peu plus tard par l’empereur Titus. Au-dessus du 4e étage, on pouvait y accrocher 240 mâts verticaux sur lesquels on venait fixer une toile, le velarium. Cette toile servait à protéger les spectateurs du soleil.
Le velum, appelé également velarium, était une toile de protection, qui était tendue au-dessus du Colisée afin de protéger les spectateurs du soleil ou de la pluie. Il se composait d’un grand nombre de bandes trapézoïdales, déployées à l’aide des cordes roulées par des treuils. La toile descendait le plus bas possible afin de mieux protéger les spectateurs contre le soleil. La découverte du velum a eu lieu en 1876, quand les archéologues ont mis au jour une fresque dans une maison de Pompéi, qui illustrait l’amphithéâtre de la ville avec une grande pièce de tissu qui couvrait la semi-totalité des cavea. Jusqu’à nos jours, aucune image de cette période ne montre le velum déployé. Après que l’existence des voiles ait été établie par les études archéologiques, cette conviction a été confirmée par un graffiti « publicitaire » déjà connu, trouvé à Rome, qui finissait par la phrase suivante : « et uela erunt », littéralement « et il y aura des voiles ».
Il reste peu actuellement de l'arène originale, mais l’hypogée est encore bien visible : à la suite des fouilles entreprises en 1803, les souterrains sont envahis par les eaux d'égouts et de pluie, et il a fallu attendre les années 1880 pour que des pompes performantes puissent évacuer ces eaux et permettre la reprise des fouilles. Les souterrains sont édifiés quelques années après l’inauguration de l’amphithéâtre, à l’époque de Domitien (81-96 apr. J.-C.).
L'hypogée (du grec hupo, « sous », et gê, « terre ») construit sous l'empereur Domitien était divisé en 15 couloirs réalisés en brique et blocs de tuf, bâtis parallèlement à une galerie centrale qui suivait le grand axe de l’ellipse (est-ouest). Il était constitué d'un réseau à deux niveaux souterrains de tunnels et de cages situés sous l'arène, où gladiateurs et animaux se tenaient prêts avant le spectacle. Quatre-vingts puits verticaux fournissaient un accès instantané à l'arène pour les animaux en cage et les accessoires de scène ; des plates-formes à charnières de plus grandes dimensions, appelées hegmata, permettaient l'accès des éléphants et autres grands animaux. L'hypogée a été restructuré à maintes reprises au cours des cinq siècles de fonctionnement du Colisée, et l'on peut distinguer au moins douze différentes phases de construction.
L'hypogée était relié par des tunnels souterrains à un certain nombre de points en dehors du Colisée. Les animaux et leurs dresseurs pouvaient rejoindre par un tunnel les écuries situées à proximité, de même que les gladiateurs pouvaient rallier sans peine à partir du couloir central leur caserne du Ludus Magnus, toujours visible, juste à l'est du Colisée. Des tunnels spéciaux étaient réservés à l'empereur et aux Vestales, afin qu'ils puissent rejoindre leurs loges sans avoir à se mêler à la foule.
Des quantités de machines de toutes sortes étaient entreposées dans l'hypogée. Toute une machinerie scénique actionnée par des cordages reliés à des treuils, des palans et des cabestans (des socles en pierre dans laquelle était attelée la pièce en bronze de ces treuils sont encore visibles au sol) mis en mouvement par des centaines esclaves, permettait de hisser jusqu'à la surface de l'arène, les cages des fauves, les plateaux mobiles supportant des décors et des accessoires, ou des plates-formes contenant des gladiateurs. 28 élévateurs (structures en bois faisant office d'ascenseurs, étaient montés et descendus à l'aide de ces cordages et de poulies dans la partie supérieure de ces monte-charge). Ces effets qui augmentent la spectacularisation de l'événement, étaient aussi rendus possibles par la nature de la couverture du sous-sol, en grande partie constituée d'un plancher de bois composé d'éléments amovibles, de rampes et de trappes. Il existe des preuves de l'existence de grands mécanismes hydrauliques permettant d'inonder rapidement l'arène, vraisemblablement par le biais d'une connexion à un aqueduc situé à proximité.
Visite de l'hypogée en 2017.
Piazza del Colosseo, 1, 00184 Roma
Accès payant
Sources:
https://www.partir-a-rome.com/histoire-de-rome/histoire-colisee
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