La Voie Appienne (Via Appia) est une voie romaine de près de 500 km de longueur, partant de Rome, longeant la côte tyrrhénienne, traversant les terres de la Campanie et de la Basilicate pour terminer dans les Pouilles. Elle fut construite en 312 av. J.-C. à l'initiative d'Appius Claudius Caecus. Elle joignait à l'origine Rome à Capoue, puis fut prolongée jusqu'à Brindisi (Brundisium).
À l'issue de la troisième guerre servile en 71 av. J.-C., les esclaves sous le commandement de Spartacus furent écrasés par Crassus, les 6 000 survivants furent crucifiés le long de la Voie Appienne.
La Voie Appienne est certainement la voie romaine la mieux conservée, et de nos jours de nombreux vestiges sont encore visibles. Son importance est confirmée par le surnom de « Reine des voies » (Regina Viarum) que lui donnaient les Romains, à l'origine de l'expression prendre « la voie royale ».
Les travaux de construction de la Voie Appienne débutèrent en 312 av. J.-C., amorcés par le censeur Appius Claudius Caecus, appartenant à la famille patricienne des Claudii. Il fit restructurer et élargir une voie préexistante qui reliait Rome à la colline d’Albano.
Le parcours original partait du sud de Rome, près des thermes de Caracalla, passait près des catacombes de Callixte, de saint Sébastien et de sainte Domitille, puis Ariccia, le forum Appio, Terracine, Fondi, Itri, Formia, Minturno (Minturnae), Mondragone (Sinuessa), et enfin Capoue qui était passée sous contrôle romain, Appius Claudius Caecus y voyant un facteur d'unité politique et économique entre les deux villes. La voie avait comme fonction principale d'envoyer le plus vite possible des troupes vers le sud de l'Italie, afin de consolider la domination de Rome sur cette partie de la péninsule
D'une largeur très régulière de 4,1 m, elle était pavée de grandes dalles de basalte bombées permettant à deux chariots de se croiser, tandis qu'elle était bordée par des chemins de terre pour piéton qui pouvaient se restaurer, se rafraîchir et se reposer grâce aux tabernae et fontaines qui jalonnaient la route. C’est sur cette voie qu’apparurent les premières bornes milliaires.
On découvre ensuite le tombeau des Scipion, utilisé à partir du IIIe siècle, la Porta San Sebastiano, les ruines circulaires de la tombe de Priscilla (Ier siècle). Au passage, on accède aux catacombes de Saint-Sébastien et Domitille. C'est ensuite le tombeau de Cæcilia Metella (Ier siècle av. J.-C.). Poursuivant son chemin entre les vestiges de tombeaux, on atteint, au niveau du cinquième mille, la villa des Quintili (IIe siècle).
Visité en 2013.
Basilique Saint-Sébastien-hors-les-Murs: Au troisième mile de la Via Appia Antica, cette basilique est dédiée à Saint-Sébastien, un saint populaire du IIIe siècle originaire, de Narbonne en Gaule. Selon la tradition chrétienne, les corps de Pierre et Paul auraient été temporairement conservés en ce lieu pendant les persécutions.
Dans des sources antiques, l’endroit était qualifié de « ad catacumbas », peut-être du grec signifiant « fosses » et dont dériverait le terme de catacombes.
L’église se situe de fait à l’entrée du plus vaste des cimetières paléochrétiens de Rome (photos interdites).
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