Il fut construit en 134 sous le règne de l'empereur Hadrien (Publius Ælius Traianus Hadrianus), qui lui donna son nom, Pons Ælius.
Le Pons Ælius a été bâti par Hadrien comme en témoignent les inscriptions dédicatoires retrouvées à chaque extrémité. La date exacte de sa construction est incertaine, malgré la découverte de marques de fabrication datant quelques briques de 123. Des dates postérieures ont été proposées : 130, 132, 134, ou entre 125 et 130. Richement orné de Victoires et de trophées, il offre un accès majestueux au mausolée impérial construit sur l’Ager Vaticanus, sur la rive droite du Tibre — le futur château Saint-Ange. C'est le second ouvrage à porter ce nom, après celui qu'Hadrien avait construit douze ans plus tôt sur la Tyne, à l'extrémité orientale du mur d'Hadrien.
Au Moyen Âge, le pont devient le principal point d'accès à la basilique Saint-Pierre et au Vatican. Tout comme le mausolée d'Hadrien, son nom se christianise : il devient le « pont Saint-Ange ». Cette christianisation s'explique par deux traditions légèrement différentes, toutes deux rapportées dans la Légende dorée de Jacques de Voragine, attribuant à l'archange Michel un rôle majeur dans la préservation de Rome, frappée par une épidémie de peste. Toutes deux se situent sous le pontificat de Grégoire le Grand, en 590. La première tradition est rapportée dans la notice de la saint Grégoire, le 12 mai : Grégoire ordonne qu'une image de la Vierge Marie, attribuée à saint Luc, soit portée en procession pendant la fête de Pâques. Aussitôt, la peste cesse, un ange apparaît et remet son épée au fourreau, signifiant la fin de l'épidémie. La seconde tradition est mentionnée dans la notice de la saint Michel, le 29 septembre : alors que Grégoire fait dire la grande litanie, il voit un ange lui apparaître et remettre son épée au fourreau, mettant fin à la peste. Dans les deux cas, on rebaptise le mausolée d'Hadrien, devenu une forteresse pontificale, le « château Saint-Ange », et le pont le « pont Saint-Ange ».
En 1300, première Année Sainte décrétée par le Pape Boniface VIII, on imposa, pour accéder au pont, une régulation du trafic en raison de la grande foule de pèlerins. Dante Alighieri témoigne qu’ on créa sur le pont, qui représentait le chemin le plus court pour arriver à Saint- Pierre à partir de la ville, deux parcours opposés délimités par une rangée de boutiques.
Pendant l’année sainte 1450, en outre, les parapets s’écroulèrent à cause d’un accident provoqué par la mule blanche sur laquelle voyageait le Pape Nicolas V et des dizaines de personnes moururent noyées.
De 1488 à 1534, le pont et la place d’en face furent destinés à l’"exposition patibulaire": lieu où on exhiba au peuple les cadavres des personnes exécutées.
L’aspect du pont a subi plusieurs transformations: ses tours furent abattues et on ajouta deux statues représentant Saint Pierre et Saint Paul. En 1668 il s’enrichit encore de dix statues d’anges portant les symboles de la passion. Le Bernin dessina les figures, à la demande du pape Clément IX, et il confia leur réalisation à ses élèves.
C’est en 1882, après des travaux de restauration, que le pont acquit son aspect actuel. Les trois arches centrales du pont font partie de la structure originale, alors que les arches extrêmes ont acquis leur forme actuelle à la fin du XIXe siècle, lors de la canalisation du Tibre.
Visité en 2013, 2017 et 2019.
Ponte Sant'Angelo, 00186 Roma RM, Italie
Accès libre
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Saint-Ange
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