La basilique Sainte Praxède est un des derniers témoignages de l’art et de l’architecture de la Renaissance carolingienne.
Les rénovations ont partiellement effacé la construction réalisée sous Pascal Ier. Cependant, elle reste un rare témoignage de l’architecture carolingienne.La renaissance carolingienne aura grandement marqué l’architecture religieuse romaine sous les papes Adrien Ier, Léon III, Étienne IV et Pascal Ier.
Célèbre pour ses mosaïques du IXème siècles. Restaurées depuis, elles sont le témoignage des inspirations romaines et byzantines. De fait, elles ont contribué à la renaissance carolingienne. Ce sont des mosaïques dans le style byzantin. On les trouve dans le chœur et sur les arches au fond de la basilique. En effet, elles ont été réalisées sous Pascal Ier : on retrouve son monogramme papal.
Toutes sont dans le thème du second retour du Christ, qui annoncera la fin des temps (le livre de l’Apocalypse).
-Sur l’arche du chœur, une mosaïque représente la « Jérusalem céleste ». Jésus est au centre, accompagné de deux anges. De chaque côté, des apôtres. Sainte-Praxède est représentée aux pieds d’un des anges, près du Christ.
-Dans le fond du chœur, en hauteur, sous l’arche : une mosaïque représente de nouveau le Christ. La main de Dieu le couronne depuis les cieux. A sa gauche, on distingue : le pape Pascal Ier (il n’a pas d’auréole mais un carré: Attribut utilisé pour représenter des personnages élevés en dignité et encore vivants (papes, empereurs, rois), suivant la règle posée par Jean Diacre dans la Vie de Grégoire le Grand, signifie qu’il était vivant au moment de la construction), Sainte-Praxède et Saint-Paul. A sa droite : Saint-Pierre, Sainte Pudentienne (soeur de Sainte-Praxède) et un saint, possiblement Saint-Zénon. Sous cette fresque, douze moutons représentent les douze apôtres.
Sur la décoration extérieure de la chapelle Saint Zénon, est figuré dans un arc autour de la fenêtre l’image de la Vierge à l’Enfant au centre, avec les figures de saints. Sur l’arc extérieur, on retrouve le Christ et les douze apôtres,.
Il n’existait à l’origine qu’une seule entrée, deux portes ayant été ajoutées plus tard, donnant accès aux chapelles Coëtivy et à celle de la colonne de flagellation.
Dans les angles de la pièce, les colonnes à chapiteaux dorés servent de « piédestal » aux quatre anges sur la voûte qui tiennent une lunette avec le Christ Pantocrator.
Les mosaïques du mur de gauche se décomposent en trois parties, avec en haut saintes Agnès, Pudentienne et Praxède tenant la couronne du martyre. Dessous, est représentée la libération d’Adam et Eve des enfers par Jésus. Puis dans la niche du dessous, l’Agneau-Christ sur une montagne avec deux cerfs qui s’abreuvent aux quatre fleuves, et en bas la Vierge, les saintes Praxède, Pudentienne, et Théodora (la mère de Pascal Ier)
Sur le mur face à l’entrée, en haut, sont représentées les figures entières de Marie et de Saint Jean-Baptiste. Dans la niche suivante, est figurée la Transfiguration, avec le Christ, Moïse, Élie et les apôtres Pierre, Jean et Jacques. En bas se trouve l’autel et dans l’édicule une mosaïque montre la figure de Marie tenant l’enfant, qui lui-même tient un rouleau avec l’inscription: « Ego sum lux » (je suis la lumière), entourés des saintes Praxède et Pudentienne.
Sur le mur de droite, on trouve les figures de l’évangéliste Jean (qui tient l’Évangile), et des apôtres André et Jacques. Dans la lunette, on voit les bustes du Christ et de deux saints.
Visité en 2013.
Via di Santa Prassede, 9/a, 00184 Roma RM, Italie
Accès libre
Sources:
https://votreprofesseur.fr/analyse-oeuvre-art/sainte-praxede-santa-prassede-histoire-arts/
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