Sur les traces de Tintin

Durant ses nombreuses péripéties, le célèbre reporter Tintin a parcouru de nombreux endroit souvent inspirés de lieux ou personnages réels.

Hergé mène ses premières recherches documentaires approfondies pour l'album Le Lotus bleu, ce qu'il confirme lui-même : « C'est à cette époque que je me suis mis à me documenter et que j'ai éprouvé un réel intérêt pour les gens et les pays dans lesquels j'envoyais Tintin, accomplissant une sorte de devoir de crédibilité auprès de mes lecteurs ». La documentation d'Hergé et son fonds photographique l'ont aidé à construire un univers réaliste pour son héros. Il est allé jusqu'à créer des pays imaginaires et à les doter d'une culture politique qui leur était propre. Ces contrées fictives sont largement inspirées par les pays et les cultures de l'époque d'Hergé.


la vallée des Rois

Grand temple d'Abou Simbel

Ce quatrième épisode de la série, premier album paru exclusivement chez Casterman (les précédents étaient estampillés Éditions du Petit Vingtième) sous le titre Les aventures de Tintin reporter en Orient, Les Cigares du Pharaon, est sorti à l'automne 1934. Tintin part sur les traces de trafiquants d'opium à travers l'Égypte et l'Inde. Port-Saïd, Le Caire, les pyramides, les tombeaux des pharaons, la mer Rouge, la jungle et ses éléphants... 

Afin de composer le tombeau du pharaon Kih-Oskh, repaire égyptien des trafiquants d'opium, Hergé a largement puisé dans le décor des sépultures des pharaons qui se trouvent essentiellement dans la vallée des RoisL'intérêt pour l'Égypte antique est aussi renforcé par la très médiatisée malédiction de Toutankhâmon, qui prend corps après les décès de plusieurs membres de l'équipe d'archéologues ayant exhumé sa momie. 

Un autre pharaon célèbre est représenté dans la tombe : Ramsès II figure sur une vignette de la septième planche. On le distingue sur une fresque murale derrière Tintin qui, stupéfait, découvre les momies des égyptologues qui ont violé la tombe de Kih-Oskh avant lui. L'image reproduit fidèlement une fresque peinte dans le spéos du Grand temple d'Abou Simbel, où l'on voit le souverain défilant sur son char, qu'Hergé découvre dans une coupure de presse reproduisant un dessin de l'égyptologue italien Ippolito Rosellini. Seul le lion qui court sous le cheval dans la fresque originale n'est pas représenté.

Egypte visité en 2009, expo Toutankhâmon en 2019 et expo Ramsès II en 2023.

Toutankhâmon

Ramsès II


Le château de Moulinsart est un château situé dans la localité fictive éponyme et imaginé par Hergé pour sa série de bande dessinée Les Aventures de Tintin. Tintin et le professeur Tournesol y sont les hôtes du capitaine Haddock à la fin de la série.

C’est dans l’album Le Secret de La Licorne que le château apparaît pour la première fois.

Tintin découvre d'abord de vastes souterrains où il est retenu prisonnier. Au mois de mai 1942, période pendant laquelle Hergé prépare l'aventure, la presse fait un large écho des fouilles archéologiques dans les cryptes romanes de Nivelles et de l'abbaye Saint-Martin de Tournai. Elles sont peut-être une source d'inspiration des lieux dessinés par Hergé. Justement, ces sites se trouvent dans la région où s'établirent les Mérovingiens, dont le Professeur Tournesol cherche un tombeau dans le parc de Moulinsart.

Après qu'Hergé a « déplacé » le château de Cheverny à Moulinsart, le château de Moulinsart a été « déplacé » à Cheverny. En effet, depuis le 27 juin 2001, le château de Cheverny accueille une exposition permanente, « Les Secrets de Moulinsart ». Admirateur des Aventures de Tintin, l'actuel propriétaire Charles-Antoine Hurault de Vibraye y a reconstitué différents décors de la série : la crypte dans laquelle fut enfermé Tintin, la chambre de ce dernier (dans laquelle on trouve plusieurs costumes qu'il a portés)… Un hommage rendu au personnage qui a grandement contribué à la renommée de son château. Ce qui fait suite à la codécision prise en 1994 de renforcer les liens unissant Cheverny à Moulinsart, passé entre le propriétaire et la Fondation Hergé, sa demeure étant devenue selon ses mots « une ambassade qui fasse autant l'unanimité autour de Tintin et de son monde ».

Cheverny visité en 2002

 

Av. du Château, 41700 Cheverny

Accès payant


L'Île Noire est le septième album de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin.

Dans ce septième album, Tintin se balade en forêt avec son chien Milou, quand il aperçoit un avion qui atterrit en catastrophe. Alors qu'il vient au secours des pilotes, Tintin se fait tirer dessus. Il se réveille à l'hôpital et apprend des deux détectives Dupond et Dupont que l'avion a été repéré à Eastdown, dans le Sussex, en Angleterre. Tintin part illico presto pour l'Angleterre. Son enquête le mènera dans les montagnes des Highlands, au nord de l'Écosse. En particulier dans le château médiéval de l'île Noire, où opèrent de faux monnayeurs, sous la houlette du mystérieux docteur Müller. Et ce château écossais ressemble comme deux gouttes d'eau au Château de l'île d'Yeu !

Visité en 2014.

Parmi les autres îles régulièrement citées comme modèle de L'Île Noire figure le phare de l'île Noire en baie de Morlaix. L’île Noire est l’objet de nombreuses légendes locales : notamment celle qui raconte qu’Hergé s’en serait inspiré pour les besoins de sa BD « Tintin ». D’ailleurs, pourquoi l’appelle-t-on île Noire alors qu’elle est plutôt de couleur blanche en réalité ?

Mais selon Charles Dierick, aucune de ces hypothèses ne peut être retenue de manière certaine dans la mesure où aucune gravure ou photographie évoquant ces lieux n'est recensée parmi les 20 000 feuillets de la documentation laissée par Hergé.

Visité en 2024.

Château de l'île d'Yeu

l'île Noire en baie de Morlaix


L'Étoile mystérieuse: Dans cette aventure, TintinMilou et le capitaine Haddock accompagnent une équipe de savants européens, rassemblés autour du professeur Calys, dans une expédition vers l'océan Arctique, où s'est écrasé un aérolithe contenant un métal inconnu.

Le professeur Calys n'est cependant pas le seul à s'intéresser à l'aérolithe : la banque Bohlwinkel, basée au Sao Rico, finance une expédition concurrente à bord du Peary. Prête à tout pour parvenir à ses fins, elle fomente plusieurs coups-bas contre l'équipage de Tintin. Dans un premier temps, dans le Dogger Bank, situé au large des côtes britanniques, l'Aurore manque d'être éperonnée par le SS Kentucky Starbateau à vapeur au service de Bohlwinkel. Tintin et ses compagnons sont ensuite immobilisés à Akureyri en Islande, à la suite d'une prétendue pénurie de mazout, mais ils parviennent à repartir grâce à l'aide du capitaine Chester, vieille connaissance du capitaine Haddock.

Elle est la capitale de la région Norðurland eystra et est un important port maritime.

Visité en 2018.


Rascar Capac est un personnage de fiction des Aventures de Tintin, créé par Hergé. La momie de cet empereur inca est au centre de l'intrigue des Sept Boules de cristal.

Pour les besoins de son scénario, Hergé réunit une abondante documentation littéraire et iconographique, aidé notamment de son assistant et collaborateur Edgar P. JacobsLe nom de Rascar Capac serait composé à partir de ceux de Manco Cápac et Huascar, respectivement le premier et le dernier des rois incas identifiés dans les recherches de l'auteur. C’est aussi un clin d’œil au professeur Jean Capart, éminent égyptologue, conservateur des Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (qui abritent la momie), et qui prête son physique au personnage d’Hippolyte Bergamotte. Le fantastique constitue le cœur du récit des Sept Boules de cristal, au point que l'aventure est décrite par de nombreux spécialistes comme le « plus effrayant album jamais conçu par Hergé »

 

Vu en 2019 lors de l'exposition "Des Mochicas aux Incas - Le Pérou archéologique"
Du 13 octobre 2018 13h00 au 15 septembre 2019
Musée archéologique du Val d'Oise
Guiry-en-Vexin


Et pour finir, Tintin et les Picaros est le vingt-troisième et dernier album achevé de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin, créée par Hergé.

La pyramide de Kukulcán, nommée « El Castillo » par les conquistadors, sur le site de Chichén Itzá, sert d'inspiration pour la « pyramide paztèque de Trenxcoatl ».

Cette pyramide à degrés est un temple construit par les Mayas Itzá, en plusieurs étapes, de l'époque classique pour les substructures (entre 550 et 800) à l'époque postclassique pour la partie actuellement visible (entre 1 050 et 1 300), en l'honneur de Kukulkan, le dieu serpent à plumes d'origine toltèque. C'est l'un des monuments mexicains précolombiens les plus connus.

Les photos ont été faites par mon fils surnommé "Tintin" (en polo blanc sur la photo de Cheverny) en 2024 (véridique).

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