La construction des quais et les nécessités de lavage plus fréquents du linge de coton va provoquer, dans l’ensemble des villes de l’ouest, l’apparition d’une batellerie spécifique.
À Laval, ces bateaux lavoirs, d’abord rejetés à la périphérie, seront à leur apogée une vingtaine sur les deux rives.
La dernière vague de construction auquel appartient le bateau lavoir Saint-Julien sera la plus sophistiquée. La partie basse, la cale, construite dans les chantiers ligériens accueille alors jusqu’à 40 laveuses et les fours destinés au chauffage de l’eau.
Le labeur des lavandières, surnommées « Poules d’eau » en Mayenne, n’est pas de tout repos. Rinçant d’abord le linge à froid dans l’eau de la rivière, elles lui font ensuite subir une lessive à chaud dans les cuves observables sur le pont supérieur. À l’étage, trois cuves permettent le lessivage du linge sous le contrôle du capitaine. Celui-ci réside sur place dans des appartements distincts dotés de balcons.
Désaffecté en 1971, le Saint-Julien conserve l’ensemble de son matériel de bord ce qui lui permet avec son voisin le Saint-Yves d’être classé monument historique à partir de 1993.
Vu en 2025.
Quai Paul Boudet, 53000 Laval
Fermé
Sources:
https://patrimoine.laval.fr/lavalpatrimoine/le-bateau-lavoir/
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