La crypte de Saint Aignan sur Cher

La collégiale, XIe et XIIe siècle, et la crypte, XIe s. sont un modèle d'un pur style roman tant par la qualité de son architecture que celle de son décor. La collégiale  repose sur une crypte auparavant appelée église Saint-Jean ou église des grottes et qui fut certainement l'église primitive. 

La crypte est la partie la plus remarquable de l’église de Saint Aignan. Rappelant le plan du chœur de l’église haute, le déambulatoire compte trois chapelles rayonnantes.

La belle crypte de St Aignan renferme un ensemble de peintures murales de différentes époques, du XIIe, du début XIIIe et des XVe siècles. Construite au XIe et au début du XIIe siècle, elle conserve encore une série de 36 chapiteaux tous d’origine .La crypte est un modèle d’équilibre et de symétrie. Autour d’une abside centrale au mur en hémicycle, précédée d’une courte nef carrée a la voute brisée encadrée de deux bas cotés ,s’enroule un déambulatoire  d’où s’échappent trois chapelles rayonnantes. L’ensemble est éclairé par trois petites ouvertures et précédé à l’ouest par un ossuaire. Les peintures occupent l’abside centrale, la voute de la nef et les chapelles axiale et méridionale .Aux murs de la chapelle Nord les peintures ont disparues ,mais on retrouve des traces sur toutes les surfaces de la crypte, ce qui donne a penser que non seulement elle avait été conçue pour être peinte mais qu’elle était a l’origine entièrement décorée.

A droite de la mandorle ,les fonds blancs sont occupés par l’image de St Jacques le "mineur" guérissant un paralytique agenouillé à ses pieds. Le saint déroule un phylactère dont l’inscription est en partie effacée. De l’autre coté St Pierre vêtu de jaune est au chevet d’un cul de jatte s’appuyant sur des fers. L’ensemble des scènes s’insère dans un panneau limité par une double bordure jaune et ocre rouge. Tout autour de la scène des angelots du XVe siècle font le lien avec des images figurées sur les murs latéraux, dans de grands panneaux rectangulaires montrant une vierge allaitant et des épisodes de la vie familiale du seigneur de St Aignan. Elles datent du XV e siècle.

 

 

La collégiale a été classée monument historique dès 1862.

Visité en 2025.

 

9 Place de l'église, 41110 SAINT-AIGNAN

Accès libre

 

Sources:

http://www.culture41.fr/Annuaire-culturel/Patrimoine/Edifices-religieux/Collegiale-et-crypte-avec-fresques

http://humarfra.unblog.fr/2016/03/01/la-crypte-de-st-aignan-sur-cher/


Dans la nef, des anges jouent de la trompette (à la voute brisée et devant l’ossuaire ,au mur occidental, une scène montre un amoncellement d’os). Ces peintures sont du XVe.


Dans la chapelle absidiale axiale l’essentiel des peintures est consacré à la résurrection de Lazare. Au sommet de la voute apparaissent les peintures les plus anciennes de la crypte représentant l’agneau de Dieu. L’ensemble était accompagné des symboles des évangiles dont il ne reste que l’aigle de St Jean surmonté de l’inscription IONES, et l’ange de St Mathieu. Tous deux sont porteurs du Livre des évangiles.

La scène consacrée à Lazare montre le Christ au nimbe crucifère gris, vêtu d’un long manteau rouge, suivi de ses apôtres. En face Lazare que le Christ vient de ressusciter ouvre ses mains en signe de remerciement. A ses cotés ses deux soeurs Marthe et Marie voilées de blanc et gris, sont suivis d’une cohorte de personnages têtes contre têtes, grands yeux ouverts, visages ovales, le nez parfaitement rectiligne prenant racine très haut. L’intrados de l’arc d’entrée de la chapelle est orné de beaux rinceaux.


Les peintures de la chapelle absidiale:

l’agneau de Dieu trône dans un médaillon festonné à large bordure et à fond bleu. De part et d’autre deux grands anges les ailes jaunes et blanches déployées dans le dos soutiennent le cercle. L’ange situé à l’avant ,le mieux conservé est figuré dans une étrange posture; son bras  droit est complétement retourné au dessus de sa tête, tandis que sa main vient agripper le rebord du cercle. Les nimbes, tous blancs viennent éclairer la scène aux tons dominants, bleus verts et bruns assez foncés.

la légende de St Gilles sur une triple bande brune ocre jaune et verte. A gauche St Gilles vêtu de bleu tient une longue robe qu’il semble offrir à un personnage dénudé appuyé sur un bâton.

Sur la scène suivante St Gilles vêtu de brun, nimbe blanc et cape orange guérit un homme aux cheveux gris mordu par un serpent. St Gilles guérit un homme puis prie agenouillé devant la mer représentée par des volutes rose orangées.

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