En septembre 1515, le nouveau roi de France François Ier reconquiert le Milanais lors de la bataille de Marignan. Le 13 octobre suivant, Léonard assiste à Bologne à la rencontre entre le pape Léon X et le roi français. À l'exemple de son devancier Louis XII, celui-ci demande au maître de s'installer en France.
Toujours fidèle à Julien de Médicis, Léonard ne répond pas à cette invitation. Néanmoins, le 17 mars 1516 marque un tournant dans sa vie puisque Julien de Médicis, malade depuis longtemps, meurt, le laissant sans protecteur immédiat. Constatant le manque d'intérêt d'un quelconque puissant italien, il choisit de s'installer dans le pays qui le réclame depuis longtemps.
Il arrive donc à la seconde moitié de l'année à Amboise. Il a alors 64 ans. Le roi l'installe au manoir du Cloux — actuel château du Clos Lucé — Le souverain, pour qui la présence en France d'un hôte si prestigieux est source d'orgueil, le nomme « premier peintre, premier ingénieur et premier architecte du roi ».
Le 10 octobre 1517, Léonard reçoit la visite du cardinal d'Aragon ; le journal de voyage de son secrétaire, Antonio de Beatis, constitue un témoignage précieux des activités et de l'état de santé du maître. Ainsi il indique que, atteint d'une paralysie de la main droite, celui-ci ne peint plus mais fait toujours travailler efficacement ses élèves sous sa direction ; de plus, il affirme que Léonard lui présente trois de ses toiles majeures, Saint Jean-Baptiste, Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant Jésus jouant avec un agneau et La Joconde qu'il aurait apportées d'Italie ; enfin, il présente également un nombre important d'ouvrages qu'il a écrits, consacrés notamment à l'anatomie, l'hydrologie et l'ingénierie.
Les chercheurs se demandent volontiers ce que peut chercher le roi François Ier chez ce vieil homme au bras droit paralysé, qui ne peint ni ne sculpte plus et qui a mis de côté ses recherches scientifiques et techniques : tout au plus crée-t-il en septembre 1517 un lion automate pour le roi et organise des fêtes, telle celle donnée du 15 avril au 2 mai 1518 pour le baptême du Dauphin ; il réfléchit aux projets urbanistiques du roi qui rêve de se doter d'un nouveau château à Romorantin et envisage d'en embellir certains sur la Loire ; il travaille sur un projet de canaux reliant la Loire et la Saône ; enfin il donne la dernière main à certains de ses tableaux, notamment sa sainte Anne qu'il laissera pourtant inachevée à sa mort. Peut-être le roi aime-t-il tout simplement converser avec lui et se satisfait-il de sa présence prestigieuse à sa cour.
En 1519, Léonard a 67 ans. Sentant sa mort proche, il fait établir son testament le 23 avril 1519 devant un notaire d’Amboise. Du fait de sa position auprès du roi, il parvient à se faire octroyer une lettre de naturalité, ce qui lui permet de contourner le droit d'aubaine, c'est-à-dire la mainmise automatique par le roi des biens d'un étranger mort sans enfant sur le sol français.
Léonard s'éteint brusquement le 2 mai 1519 au Clos Lucé. Ce que Giorgio Vasari décrit comme un « paroxysme final, messager de la mort » est probablement un accident vasculaire cérébral aigu. Il est enterré au château d’Amboise, ses ossements se trouvant aujourd’hui sous la pierre tombale de la chapelle Saint-Hubert. Bien qu’il n’ait vécu que peu de temps en France, Léonard de Vinci a marqué l’histoire du Val de Loire et continue, plus de cinq siècles après sa disparition, à faire rêver les petits comme les grands.
Visité en 2025.
2 Rue du Clos Lucé, 37400 Amboise
Accès payant
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onard_de_Vinci
https://www.bloischambord.com/lactu/carnet-dambiances/leonard-de-vinci/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_peintures_de_L%C3%A9onard_de_Vinci
Saint Jean Baptiste 1513 - 1516
Le tableau entre peut-être dans les collections royales françaises de François Ier, avant d'en sortir pour des raisons inconnues. Il passe ensuite à Roger du Plessis-Liancourt. En 1630, ce dernier offre le tableau au roi Charles Ier d'Angleterre, à l'occasion de la naissance du fils du roi. Après l'exécution de Charles Ier, le tableau est vendu à Cruso et Terence par le Commonwealth. L’œuvre est ensuite achetée par le banquier Everhard Jabach. Le tableau serait ensuite entré dans les collections royales françaises lorsque Louis XIV en fait l'acquisition auprès de Jabach en 1662.
La Vierge aux rochers 1483 - 1486
Il est avéré que le tableau appartient aux collections royales françaises dès le XVIe siècle comme tendrait ainsi à le montrer le fait que Maître Claude en dessine une reproduction inventoriée en 1517. Néanmoins, la première preuve de sa présence dans ces collections remonte à 1625 lorsque l'érudit et collectionneur d'art Cassiano dal Pozzo rapporte l'avoir observé au château de Fontainebleau ; puis il est plus officiellement authentifié lorsqu'il est inventorié en 1627 dans les collections du roi de France.
La Belle Ferronnière 1490 - 1496
Le tableau est mentionné pour la première fois en 1642 dans les collections royales de Fontainebleau, en tant qu’œuvre de Léonard de Vinci représentant « une Duchesse de Mantoue », nommée Lucrezia Crivelli.
La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne 1503 - 1519
Le tableau est vu au manoir du Cloux en 1517. Son cheminement après la mort de Léonard de Vinci jusqu'à l'inventaire de Charles Le Brun, en 1683, a donné lieu à plusieurs hypothèses.
La Joconde ou Portrait de Mona Lisa 1503 - 1506
La Joconde ne quitte jamais Léonard de son vivant. Il l’emporte au Clos Lucé, à Amboise, où François Ier le fait venir.
Tous ces tableaux sont exposés au musée du Louvre, à Paris.
8 rue Sainte-Anne, 75001 Paris
Accès payant
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