L’église Saint-Jean des Ermites (San Giovanni degli Eremiti en italien), un des monuments les plus emblématiques de Palerme, église normande d’origine médiévale, marquée par le style arabo-normand de l’époque.
Au VIe siècle, il existait déjà une église, où auparavant se trouvait un lieu de culte païen avec la présence d’une source souterraine et d’une grotte. Une mosquée y fut installée sous la domination arabe, avant d’être reconstruite sous Roger II de Sicile vers 1140 pour devenir un monastère confié aux bénédictins du Montevergine.
Situé dans les jardins du Palais Royal, et à proximité de la rivière Kemonia (aujourd’hui drainée), son abbé était un des personnages les plus importants de la cour.
Lors des siècles qui suivirent les normands, le couvent perdit de son prestige. Les édifices furent modifiés et au XVIe siècle l’église fut incorporée dans un autre bâtiment.
Une restauration de la fin du XIXe, par l’architecte Giuseppe Patricolo, rendit à l’église son aspect d’origine, le stuc intérieur fut retiré et les bâtiments ultérieurs au moyen-age furent démolis.
Du complexe monastique qui comprenait la salle capitulaire, un dortoir, un réfectoire, le cimetière, l’église et le cloître, on peut encore admirer l’église, le cloître et quelques vestiges du monastère.
La restauration de 1880 révéla que la droite du transept de l’église, correspond à l’ancien bâtiment islamique (ayant été une salle rectangulaire, un portique et une cour ouverte). Il reste les bases des piliers qui divisaient cet espace. Le plafond était couvert de voûtes ogivales.
En 1881, Frances Minto Elliot a décrit Saint-Jean-des-Ermites, dans son Journal d’une femme désœuvrée en Sicile, comme « une église normande à proximité du palais royal et du port de Castro… à l’abri dans une dépression, est entièrement orientale, et avec ses cinq dômes elle ferait merveille à Bagdad ou Damas
Cette « qubba », cubes surmontés d’un dôme rond, typiquement de style musulman, se retrouve dans d’autres églises contemporaines à celle-ci comme San Cataldo et Saint-Jean des Lépreux.
De l’époque normande, ont survécu quelques restes de fresques médiévales : Marie trônant entre Saint Jean et Saint Jacques. Des traces sur le mur droit de l’église correspondent à l’ancien portique. A l’intérieur de l’enceinte redécouverte se trouvait un un cimetière normand.
Le cloître du couvent, probablement du XIIIe siècle puis remanié, est rectangulaire, encadré de colonnes couplées séparées par des arcades en ogives. On y trouve aussi une citerne arabe.
Au XIXe, un jardin exotique fut planté à l’entrée du site, l’occupant encore de nos jours.
Vu en 2023.
Via dei Benedettini, 20, 90134 Palermo PA
Accès payant
Sources:
https://www.sicile-sicilia.net/saint-jean-des-ermites
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Jean-des-Ermites_de_Palerme
Tout à coté de l'église Saint-Jean des Ermites se trouve la Porte Mazzara.
D'origine normande. Elle fut inaugurée au XIIIe siècle et rénovée en 1326 par Frédéric d'Aragon . Au XVIIe siècle, elle fut incorporée au bastion de Pescara et devint inutile pour le transit. En alternative, la Porta Montalto a été construite à quelques mètres de là, face au sud. Une fois le bastion démoli en 1885, la porte fut à nouveau mise au jour.
Il était construit avec trois arcs : un grand au milieu et deux plus petits sur les côtés. Sur le devant sont visibles les trois armoiries des armes aragonaises, de la ville de Palerme et de la famille Incisa. Au-dessus des arcs se trouvent encore les restes d'une passerelle .
Sources:
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