En 1660, François-Gaspard de Montmorin de Saint-Hérem, gouverneur de la ville et du château de Fontainebleau, capitaine des chasses des forêts de Bière et de Brie, érige une croix à ce carrefour.
Il devint célèbre le jour où il finit par capturer la terrible Male Beste, une louve qui semait la terreur. Saint Herem "grand louvetier" aura quand même traqué la bête huit jours, aidé de 120 chiens.
Elle est détruite en 1793 et réédifiée en 1827. C’est à ce carrefour que Napoléon 1er attend le Pape Pie VII, le 26 novembre 1804, en vue du sacre. En 1863, l’empereur Napoléon III demande à Alexis Paccard d’édifier une troisième croix en pierre afin de commémorer cet événement. Puis, restaurée en 1930.
Le dimanche 25 novembre 1804, prévenu de l’arrivée du souverain pontife, Napoléon orchestre une rencontre inopinée en forêt sous couvert d'une chasse. Il veut ainsi éviter un protocole multipliant les égards à l'intention du pape – au point d'attendre que celui-ci ait posé le pied à terre avant de descendre de cheval et habit de chasse, contrairement à l'étiquette.
En acceptant de ratifier, le 15 août 1801, le Concordat conclu entre Rome et le gouvernement français, le pape Pie VII s’engage dans la voie d’une relative normalisation des relations entre le Saint-Siège et la République française. Néanmoins, la promulgation des soixante-dix-sept Articles organiques, le 18 avril 1802, tend à faire de l’Église de France une Église nationale, aussi peu dépendante de Rome que possible, et asservie au pouvoir civil. Ces articles stipulent notamment que « les papes ne peuvent déposer les souverains ni délier leurs sujets de leur obligation de fidélité, que les décisions des conciles œcuméniques priment sur les décisions pontificales, que le Pape doit respecter les pratiques nationales, qu’il ne dispose enfin d’aucune infaillibilité. » Ainsi le gallicanisme est-il en partie restauré mais le Saint-Père ne peut accepter la subordination de l’Église de France à l’État.
C’est pour tenter d’obtenir l’abrogation des Articles organiques que le pape accepte de venir sacrer Napoléon Bonaparte empereur des Français à Notre-Dame le 2 décembre 1804, mais il rentre à Rome sans avoir obtenu gain de cause. Par la suite, les relations entre Pie VII et Napoléon Ier ne vont cesser de se dégrader. L’Empereur veut inclure les États pontificaux dans son système continental dirigé contre l’Angleterre : « Votre Sainteté est souveraine de Rome, mais j’en suis l’Empereur ; tous mes ennemis doivent être les Siens », écrit-il au pape le 13 février 1806. Mais le souverain pontife refuse d’adhérer au blocus continental, considérant que sa charge de pasteur universel lui impose la neutralité. La répression impériale ne se fait pas attendre et va crescendo : les États de l’Église sont bientôt réduits au patrimoine de Saint-Pierre (1806-1808) ; Rome est occupée militairement (2 février 1808) ; les États pontificaux sont annexés à l’Empire (17 mai 1809) ; le pape est enlevé par le général Radet dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809. Pie VII est d’abord détenu à Savone (1809-1812), puis à Fontainebleau (1812-1814). Napoléon envisage alors de fixer le siège de la papauté en France, à Avignon ou à Paris.
Le croisement entre la RD 607 (ex N7)et la RD 301 (ou route Ronde)
Accès libre
Sources:
https://www.ville-imperiale.com/napoleon/fontainebleau-2/la-croix-de-saint-herem/
https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=77186_2
https://histoire-image.org/etudes/pape-pie-vii-prisonnier-empereur-napoleon
http://www.chateau-fontainebleau-education.fr/pages/dossiers/napoleon/napoleon_arret_01_03.html
Le portrait du pape Pie VII (1742-1823) est un tableau peint en 1805 par le peintre français Jacques Louis David pour remercier le souverain pontife d'avoir assisté au couronnement de Napoléon Ier. Jacques Louis David, l'ancien révolutionnaire et régicide, semble avoir été littéralement subjugué par le pape Pie VII dont la simplicité et la profonde humanité l'impressionnèrent.
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