La grotte à la peinture, lieu-dit les Dégoûtants à Ratard.

Le site mésolithique de la Grotte à la Peinture est un gisement clé pour la datation et la compréhension de l'art rupestre de Fontainebleau.

Découverte en 1959, la grotte à la Peinture a été fouillée en 1981 par l'équipe de Jacques Hinout. Son nom « grotte à la Peinture » provient de la présence des traces de couleur ocre relevées sur le plafond de la grotte. On y trouve surtout de nombreuses gravures de sillons, de marelles, de quadrillages, d'arboriformes et quelques graffitis de l'ère historique.

 

Sondé en 2020, puis fouillé les année suivante, sous la direction de Colas Guéret, CNRS et d'Alexandre Cantin, doctorant de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Colas Guéret, CNRS, le site présente encore un important potentiel archéologique permettant sa documentation selon une méthodologie actuelle (fouille horizontale par unité stratigraphique, relevé en trois dimension du matériel, tamisage..). 

La proposition d'attribution chrono-culturelle au Mésolithique de cet art rupestre repose sur la présence de pièces émoussées, les gravoirs, découverts exclusivement dans les couches mésolithiques des rares abris ayant livré des niveaux archéologiques. Cette présence de gravoirs constitue un indice pour attribuer les gravures au Mésolithique, mais un élément plus probant a été découvert dans l'abri orné dit « Grotte à la Peinture » à Larchant en Seine-et-Marne où une partie de la paroi ornée s 'est effondrée sur un niveau mésolithique, puis a été superficiellement progressivement par d'autres couches mésolithiques et postérieures (Hinout, 1993).

Les fouilles se poursuivront en 2025.

Visité en 2015.

 

grotte à la Peinture, 77760 Larchant

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_%C3%A0_la_peinture

https://journals.openedition.org/palethnologie/1641?lang=en

Au cours de ses fouilles à l’entrée de « La Grotte à la Peinture » à Larchant, Jacques Hinout découvrit en 1981 une grosse dalle de 2-3 tonnes visiblement détachée d’une paroi proche, reposant au contact d’une couche mésolithique, et gravée sur trois faces. En 2008, Alain Bénard et Laurent Valois l’exhumèrent à nouveau pour compléter le relevé des deux faces alors visibles de ce « monolithe » qui joue un rôle important dans l’attribution d’une part de l’art gravé du massif de Fontainebleau à l’époque des derniers chasseurs. Pour cette raison, le projet collectif de recherche (dir. Boris Valentin, université Paris 1) financé par la DRAC Île-de-France affiche parmi ses objectifs, en collaboration avec le GERSAR, la numérisation totale de cette dalle pour étudier de près les motifs et vérifier aussi comment elle se raccorde à la paroi. 

Sur ce bloc sont gravés des motifs géométriques remontant au Mésolithique, la période des derniers chasseurs-cueilleurs préhistoriques (entre 9 500 et 5 000 avant notre ère). Détaché alors de la paroi gravée, il a été déplacé pour des raisons inconnues dans la zone d’habitat qu’abrite ce site emblématique de l’art rupestre régional.

Le bloc de grès de quatre tonnes a été découvert par l’équipe de Jacques Hinout en 1981 et laissé dans les déblais de la fouille. Il en a été extrait en 2020 à l’initiative d’autres archéologues pour protéger ces gravures fragiles, les étudier et mettre en valeur cette pièce importante du patrimoine lyricantois et francilien le plus ancien.

Le levage, puis le transport jusqu’à la Sablonnière et enfin la numérisation, le soclage, l’installation et la protection de la dalle sont autant de prouesses ayant requis de nombreux savoir-faire développés par des entreprises expertes.
Tout cela a été accompli grâce au soutien du ministère de la Culture, de la Région Île-de-France, du Département de Seine-et-Marne, du Parc naturel régional du Gâtinais, de l’ONF et de la commune de Larchant avec ses employés.

Le bloc est dressé aujourd’hui à la manière des menhirs qu’érigèrent, bien après le Mésolithique, les premiers paysans de la région (cf. Néolithique). Mais cette position ne doit pas tromper : c’est pour bien mettre en valeur cet objet gardant la trace de plusieurs usages : portion de paroi gravée de motifs aussi anciens qu’énigmatiques, puis bloc déplacé au sein d’un habitat préhistorique et aujourd’hui objet de mémoire et de recherche.

L’étude scientifique qui a débuté en 2020 compare les motifs présents sur la paroi résiduelle dans la grotte et ceux gravés sur les différentes faces du bloc (celle qui correspond à la paroi d’origine ainsi que celles qui étaient accessibles après son détachement et son déplacement). On souhaite reconstituer la chronologie des gravures avant et après détachement. C’est pour cela que Jacques Hinout considérait ce bloc comme une véritable « pierre de Rosette » pour dater l’art rupestre régional.

Vu en 2024.

 

Salle de la Sablonière

1 rue de la cave de Chatenoy, 77760 Larchant

 

Sources:

http://perso.numericable.fr/gersar/actualites.htm

https://www.larchant.fr/village-de-caractere/histoire-et-patrimoine/larchant-le-village/

La basilique Saint-Mathurin de Larchant

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