L'intérieur de la cathédrale Notre-Dame de Laon

La nef

Celle-ci comporte onze travées couvertes par des voûtes sexpartites (sauf dans la première travée) hautes de 26 mètres. L'élévation est à quatre niveaux : grandes arcades, tribunes, triforium et fenêtres hautes. Au premier niveau, les grandes arcades reposent sur des piles alternées, c'est-à-dire en alternance piles fortes-piles faibles. Les piles faibles sont rondes, avec des chapiteaux octogonaux qui reçoivent chacun trois ogives provenant de la voûte de la nef. Les piles fortes sont également rondes, mais plus puissantes. Elles supportent cinq ogives sur des chapiteaux carrés.

Les deux dernières piles fortes de la nef qui précèdent la croisée du transept sont composées d'une colonne ronde entourée de cinq colonnettes. Ces dernières servent à renforcer la colonne ronde centrale en question. Le tailloir qui reçoit un faisceau de cinq colonnettes est alors rectangulaire.

Au second niveau de la nef, les tribunes à claire-voie comportent des baies géminées à remplage plein. Au-dessus, le triforium qui forme le troisième niveau est aveugle donc à mur de fond plein. Il est formé de petites baies à trois arcades. Enfin, tout en haut, le quatrième niveau est composé de fenêtres hautes à baies simples.

La nef est bordée de deux collatéraux, l'un au nord, l'autre au sud du vaisseau central. Ils sont eux aussi voûtés d'ogives, mais ici la voûte est quadripartite. Un total de 27 chapelles latérales, construites entre les contreforts, s'ouvre sur les collatéraux de la nef et du chœur.

Au revers de la façade, la grande rosace rayonnante de la nef est partiellement cachée par le buffet d'orgue.


Le transept

Lors de la construction de la cathédrale, Laon était avec ses 15 000 habitants l'une des plus grandes villes du royaume de France. Le transept construit de 1170 à 1185 frappe par l'ampleur de son architecture : profond de 54 mètres, large de 22 mètres, entouré de larges bas-côtés, il apparaît comme une deuxième église à l'intérieur de l'édifice.

Au départ, lors de la construction de la cathédrale, le chœur peu profond ne comportait que trois travées. Il fut vite considéré comme bien trop petit, et on décida de l'allonger en le portant à dix travées. En conséquence, le transept coupe la cathédrale presque en son centre.

À la croisée du transept s'élève la tour-lanterne. La croisée s'élève de ce fait à plus de 30 mètres (48 mètres à l'extérieur). À la base de l'intérieur de la tour se trouve un triforium aveugle, c'est-à-dire dont le mur de fond est plein et ne comporte pas de fenêtres. De structure carrée, comme la croisée sous-jacente, ce triforium est composé de huit grandes arcades, deux par face. Au-dessus du triforium on peut voir huit fenêtres, deux par face également, destinées à éclairer l'intérieur de la cathédrale, ce qui justifie l'appellation de tour-lanterne.

L'élévation du transept est semblable à celle de la nef. Chacun des deux croisillons est formé de quatre travées bordées de collatéraux. Ils se terminent tous deux par des absidioles à deux étages.


Le chœur

Le chœur est légèrement désaxé par rapport à la nef. Il est clos par une grille ouvragée, en fer forgé, doré et peint, datant de la première moitié du XVIIIe siècle, elle proviendrait de l'ancien couvent des Célestins de Villeneuve-Saint-Germain. Elle fut transportée dans la cathédrale de Laon en 1806 et posée en 1807 par la fabrique de la cathédrale. Elle fut restaurée en 1887 à Paris par les soins de la maison Everaert qui, en même temps, la rallongea d'un panneau à chaque extrémité. C'est à cette occasion que fut mis en place le médaillon surmontant la porte centrale qui est une sculpture de Geoffroy Dechaume.

Le chœur est précédé par un autel de milieu, du XVIIIe siècle, qui proviendrait de l'abbaye Saint-Martin, il est décoré de médaillons de saints et de figures animales. Des stalles de chaque côté et un orgue de chœur sur la face nord complètent le mobilier.


Les chapelles

Vingt-huit chapelles sont réparties sur les côtés de la cathédrale, elles ont des clôtures qui sont classées, l'une des plus célèbres est celle du saint sacrement, près du transept sud qui a des clôtures du XVIIIe sur deux côtés. Celle donnant sur le transept nord abrite la sainte face, icône du XIIIe siècle sur bois offerte par Urbain IV.

La chapelle Saint-Nicaise est l'écrin qui présente le trésor de la cathédrale.

Une autre chapelle abrite quatre dalles et le tombeau de Barthélemy de Jur. Le tombeau est entouré, à gauche en entrant, par une dalle anonyme, puis celle du chanoine Jacques de Bruyères du XIVe siècle, sur le côté gauche, Jean d'Anizy, chanoine au XIVe siècle et Nicolas de Sains, archidiacre de Thiérache mort en 1626.

 

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Laon

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.

Créez votre propre site internet avec Webador