En août 356 la Vierge apparaît au Pape Libère et lui demande de construire une église, qui lui sera dédiée, à l'endroit où il aura neigé durant la nuit.
Le 5 août, au matin, une procession se dirige vers la colline de l'Esquilin indiquée par la Vierge pour y découvrir un espace recouvert de neige. Le Pape Libère construisit un premier édifice à cet emplacement...
L’église a été fondée au sommet du Cispio, le plus haut des reliefs formant la colline de l’Esquilin, sur les restes d’un complexe de l’époque d’Auguste.
Elle a été édifiée sous le Pape Sixte III après le concile œcuménique d’Éphèse de l’an 431 lors duquel fut reconnu le dogme de la maternité divine.
Une des quatre basiliques papales, Sainte-Marie Majeure est aussi la première et la plus grande église de Rome consacrée à la Vierge Marie.
Ainsi, la première basilique fondée entre 432 et 440 avait trois nefs, tout comme dans la configuration actuelle, mais sans transept, et avec un narthex qui précédait la nef.
Au XIIe siècle sous le Pape Eugène III, le narthex fut réduit à un portique et le sol cosmatesque fut installé.
Sous le pontificat de Nicolas IV à la fin du XIIIe siècle le transept fut construit et décoré de peintures. Une nouvelle abside fut érigée, décorée par les mosaïques de Jacopo Torriti vers 1295 avec pour la première fois un couronnement de la Vierge.
Le grand clocher a été construit vers 1375, complété ensuite par le cardinal Eugenio d’Estouteville, archiprêtre de la basilique de 1445 à 1484. Ce dernier est aussi à l’auteur des voûtes des nefs latérales et de la chapelle Saint-Michel.
À la fin du XVe siècle, le pape Alexandre VI Borgia a recouvert le plafond de la nef centrale avec l’actuel remarquable plafond à caissons.
La basilique est une association d’architectures de plusieurs époques, comme la nef avec ses colonnes antiques ioniques, le sanctuaire paléochrétien du Ve siècle, le campanile roman du moyen-âge, les plafonds de la Renaissance ou les coupoles baroques.
Le campanile qui atteint les 75 mètres (XIVe et XVe siècles) est le plus haut clocher de Rome.
Elle a gardé son caractère médiéval jusqu’à la fin du XVIe siècle quand elle fut considérablement transformée sous les Papes Sixte V et Paul V, construisant notamment les deux grandes chapelles latérales (Les Chapelle Sixtine et Chapelle Pauline) ainsi que l’extension sur la droite de la façade.
L’aspect actuel de l’abside date des travaux de Carlo Rainaldi qui la redessina entre 1670 et 1676.
L’intérieur de l’église est proche de son aspect d’origine, avec une grande nef séparée de deux autres nefs latérales par des colonnes antiques, aboutissant à l’arc de Triomphe et à l’abside.
Les dernières transformations majeures datent de la première moitié du XVIIIe siècle par l’architecte florentin Ferdinand Fuga, avec la reconstruction de la façade et la construction du palais situé à gauche de celle-ci. Cette façade est un des plus bels exemples du baroque romain. Elle se superpose à la façade précédente, désormais paroi de la Loggia de la bénédiction (accessible par un escalier sous le portique), où l’on peut admirer les mosaïques qui la décorent. Celles-ci sont l’œuvre de Filippo Rosuti de la fin du XIIIe siècle. Elles représentent dans le registre supérieur le Christ bénissant avec les symboles des évangélistes, de la Vierge, et des saints. Alors que dans le registre inférieur sont illustrés des épisodes de la vie du Pape Libère.
L’édifice est une merveille d’art et d’architecture. Elle a la particularité d’afficher un équilibre entre des constructions de plusieurs époques. Ainsi sa structure d’origine est celle des premières basiliques chrétiennes et des mosaïques remontent au Ve siècle ; des embellissement de l’abside et des mosaïques datent du moyen-âge, tout comme le pavement ou le grand clocher ; et on découvre des réalisations baroques hors normes avec les chapelles ou la façade.
Sur la place face de l’église, la colonne de la Paix fut installée ici en 1613. Elle se trouvait à l’origine dans la basilique romaine de Maxence et Constantin sur le forum romain. Elle est couronnée d’une Vierge à l’Enfant réalisée par Berthelot en 1611.
De l’autre côté en face de l’abside, sur la Piazza dell’Esquilino fut dressé en 1587 un grand obélisque qui ornait à l’origine l’entrée du Mausolée d’Auguste.
Visité en 2013.
P.za di Santa Maria Maggiore, 00100 Roma RM, Italie
Accès libre
Sources:
L'arc triomphal situé à la tête de la nef est d'abord appelé arc de l'abside, mais est connu ensuite sous le nom d'arc triomphal.
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