Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Piatus en 1087 (martyr local), Sanctus Piatus super Auduram vers 1130 (cart. de Josaphat, p. 49).
Saint-Piat est un hagiotoponyme (noms de lieu formés à partir du nom d'un saint). Pendant la Révolution française le village, débaptisé, s'appela Martel-les-Vaux.
Selon la légende, saint Piat, né au IIIe siècle à Bénévent en Italie, tente d'évangéliser en pays chartrain mais ne rencontre que des « cœurs endurcis ». Ses reliques seront cependant recueillies, peut-être à l'abbaye de Coulombs, lors des invasions normandes. Il tente d'évangéliser en pays chartrain mais ne rencontre que des « cœurs endurcis ». L'église est rattachée à la paroisse Saint Yves des Trois Vallées du doyenné de la Vallée de l'Eure, dépendant du diocèse de Chartres.
Selon la tradition, le chœur de l’église recouvrirait les vestiges d’un édifice plus ancien pouvant remonter au VIe siècle et qui aurait été bâti pour abriter le corps du saint.
Les absides à trois pans, les tours à larmiers (membre horizontal en saillie sur un mur) et les charpentes sculptées sont la marque de l’importance des reconstructions réalisées au 16e siècle dans le département. L’église de Saint-Piat est l’une d’elles.
L’édifice actuel a été reconstruit à l’époque de François Ier, comme le laisse supposer le millésime 1535 gravé sur deux contreforts de l’abside et celui de 1542 gravé sur une pièce de bois de la voûte. Selon une étude de la SAEL (Société archéologique d’Eure-et-Loir)
Si aucune reconnaissance officielle ne couronne l’église d’un titre, elle renferme cependant des objets qui ont attiré l’attention tant par leur ancienneté que leur qualité, mais pas toujours à bon escient. Leur valeur artistique, loin de n’attirer que l’intérêt religieux ou esthétique, a également éveillé une convoitise qui, malheureusement pour certains d’entre eux. Fort heureusement, ceux encore en place sont veillés avec soin et offrent aux curieux une histoire à découvrir, une beauté à méditer lentement au fil de la progression vers le chœur.
Protégés au titre des Monuments historiques, l’église conserve : la statue en pierre de saint Piat, les vantaux de la porte d’entrée (à gauche, Saint Roch entre le chien qui lui apporte un pain et l'ange. A droite, Saint Sébastien entre deux archers et sur le montant, un prêtre tenant un ciboire), la statue de la Vierge à l’Enfant, Un sarcophage du IVe siècle, peut-être d'origine provençale, dans lequel auraient été déposés les restes de saint Piat avant d'être transférés à la cathédrale de Chartres dans la chapelle du même nom, le panneau en noyer sculpté représentant une mise au tombeau. Une cloche en bronze ainsi qu’un fauteuil, aujourd’hui disparus, sont également Monuments historiques.
Une autre richesse de l’église, non protégée officiellement mais d’une grande valeur artistique, se trouve être la charpente du 16e siècle, entièrement sculptée. La date de 1542 est visible sur l’une des poutres, toutes étant sculptées de personnages, d’animaux fabuleux, d’un décor géométrique ou floral stylisé.
Visité lors des JEP 2024.
Pl. Marcel Binet, 28130 Saint-Piat
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Piat
https://www.patrimoine-histoire-saint-piat.fr/leglise-de-saint-piat/
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