L’enclos paroissial de Saint-Thégonnec

L’enclos paroissial de Saint-Thégonnec est un ensemble architectural religieux au cœur du bourg de Saint-Thégonnec. Cet enclos paroissial est composé d’une porte triomphale, d’un mur d’enceinte, d’un ossuaire, d’un calvaire qui entourent l’église paroissiale Notre-Dame. 

Le commerce florissant de la toile de lin et la foi profonde des paroissiens ont permis d’agrandir et d’embellir considérablement les enclos à partir du XVIème siècle. Il a été bâti entre le XIVe et le XVIIIe siècle. Considéré comme le plus riche d’un point de vue architectural, il est l’un des monuments les plus visités du Finistère.

La légende de Saint-Thégonnec

Quonoc dénommé Thégonnec, disciple du saint breton Pol Aurélien, serait venu du Pays de Galles au VIe siècle pour évangéliser cette partie de la Bretagne. Reconnu comme le saint patron de la paroisse, c’est lui qui, selon la légende, aurait fait construire l’église de Saint-Thégonnec : il allait chercher des pierres à Plounéour-Menez, dans les Monts d’Arrée, quand, en traversant un bois, un loup se jeta sur le cerf qui tirait sa charrette et le tua. Saint-Thégonnec fit un signe de croix devant le loup qui fut aussitôt apprivoisé et remplaça donc le cerf pour tirer la charrette. Aujourd’hui, le loup est représenté sur le blason de Saint-Thégonnec.

Visité en 2024.

 

Pl. de l'Église, 29410 Saint-Thégonnec Loc-Eguiner

Accès libre

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Saint-Th%C3%A9gonnec

https://saint-thegonnec-loc-eguiner.bzh/lenclos/

https://www.ciap-enclos.fr/le-pays-des-enclos/#Enclos-de-Saint-Th%C3%A9gonnec

Saint Thégonnec


Église Notre-Dame:

L’architecture de l’église est plutôt sobre, mais elle est richement décorée de retables, autels, statues, vitraux, toiles, etc. Elle contient entre autres un baptistère en chêne sculpté de 1675, un chaire à prêcher de 1677,et un orgue construit en 1670 par Jacques Mascard, facteur d’orgues à Landerneau, mais plusieurs fois remanié, en particulier par Thomas Dallam entre 1681 et 1683, puis par Florentin Grimont en 1789 et reconstruit par Heyer en 1863.

Au début du 18e siècle, alors que le déclin de la toile du Léon ne permet généralement plus d’envisager de gros travaux, la prospérité maintenue de Saint-Thégonnec permet de la surélever et d’y faire entrer largement la lumière. Derrière ces chantiers qui furent permanents pendant six générations – une ou deux de plus qu’ailleurs – on devine le souci tenace de suivre au plus près l’évolution des modes : c’est ce qui pousse, dès 1599, à doubler le premier clocher – une flèche gothique encore récente mais déjà démodée – par une magistrale tour Renaissance qui, comme à Pleyben, tient lieu de porche. Une richesse exceptionnelle, une fierté sans complexes, un attrait réitéré pour la nouveauté : c’est à tout cela que tient la «différence» de Saint-Thégonnec.

Le 8 juin 1998, un incendie a gravement endommagée l’intérieur de l’église. Après sept années de travaux et d’efforts acharnés, elle fut restaurée à l’identique grâce à la mobilisation commune des habitants et au remarquable savoir-faire des ouvriers et compagnons, à l’exception du retable de Notre-Dame du Vrai Secours qui a dû être refait

 Elle est classée monument historique depuis 1886.


La porte triomphale — ou arc de triomphe —, à l’entrée de l’enclos, est un édifice de style Renaissance en granite de Plounéour-Ménez réalisé dans l’atelier du château de Kerjean entre 1587 et 1589.

Elle est composée de quatre piliers massifs surmontés de lanternes cubiques et de lanternons. Deux échaliers relient les piliers extérieurs et l’entrée centrale est faite d’un arc en plein cintre fermé à l’époque par une grille. L’arc est orné de trois statues en Kersanton : à droite Notre-Dame du Vrai Secours, à gauche l’archange Gabriel et au centre Dieu le père entouré de deux canons.

L'arc de triomphe est classé monument historique depuis 1914. Le mur de cimetière attenant est, quant à lui, classé en 1928.


L’ossuaire à gauche de la porte triomphale, construit entre 1676 et 1682 par l’architecte Jean Le Bescont, est dédié à la prière pour les défunts. Il servait de chapelle funéraire et de reliquaire. Il ne contient aucun ossement.

Le fronton triangulaire au centre de la façade abrite une statue de saint Paul Aurélien tenant en laisse le dragon qu'il aurait capturé à l’île-de-Batz. Une Vierge en argent au sommet du toit fait face au petit clocher.

À l’intérieur, le retable de 1685 est dédié à saint Joseph, patron de la bonne mort.

Dans la crypte se trouve une Mise au tombeau du Christ spectaculaire.

Notons également qu'avant la construction de l'ossuaire actuel en 1676, il en existait un autre, sur l'un des côtés du cimetière de la partie nord, et celui-ci servait en réalité à recueillir les ossements, il fut détruit en 1850.


Le calvaire est daté de 1610, ce qui en fait le dernier des grands calvaires des enclos paroissiaux. À l’origine, il était peint.

« De proportion modeste, dépourvu des mystères de l'Enfance du Christ et de ceux du début la passion, il s'insère dans un environnement architectural Renaissance exubérant… La faible hauteur du massif et le petit nombre de scènes, disposées sur un seul registre, conservent à la Crucifixion toute son intensité dramatique. Un fût en granit clair, décoré d'écots évoquant un tronc d'arbre débarrassé de ses branches, supporte deux croisillons et la croix de la Crucifixion ».

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