Commencée au XIe siècle, elle a subi de nombreuses modifications au cours des siècles, avant de recevoir son aspect actuel au début du XXe siècle. Ces multiples transformations lui donnent un caractère composite, sans véritable cohérence.
Élevée par les moines de la Couture du Mans vers 1070, la Trinité n’est à l’origine qu’une dépendance du prieuré de Pritz.
Ayant acquis le statut d’église paroissiale de Laval en 1160, elle se dote alors d’une nef couverte d’imposantes voûtes d’ogives de forme bombée répondant au style gothique angevin ou plantagenêt. Les murs de la nef et la voûte de type angevin sont exhaussés dans le quatrième quart du XIIe siècle. Une nouvelle campagne de travaux débute dans la deuxième moitié du XVe siècle : la sacristie est d'abord construite en 1462, puis le porche de la rue des Curés vers 1465 et la façade ouest en 1483. Deux ans plus tard des travaux démarrent en vue de l'agrandissement du choeur. Au XVIe siècle, entre 1517 et 1541, deux chapelles sont réalisées à l'angle nord-est de ce nouveau choeur et elles sont voûtées par Jamet Nepveu en 1541 c'est-à-dire au moment de la construction d'une troisième chapelle (à l'angle sud-est). Quelques années plus tard, entre 1549 et 1556, deux nouvelles chapelles sont édifiées sur le côté nord-est du choeur. Le bras gauche du transept est commencé en 1575 par le maître maçon Pierre Guillot. Interrompus par les Guerres de Religion, les travaux reprennent en 1595 et sont achevés en 1597 par Jean Guillot. Le grand escalier extérieur latéral qui le dessert est de 1734. Côté sud, le bras droit du transept et le collatéral droit du choeur ont été réalisés entre 1847 et 1850 par l'abbé Tournesac. Les travaux de construction de la sacristie actuelle datent de 1897 et sont les derniers agrandissements apportés à cet édifice. Les reconstructions en style roman de la façade sud et de la partie supérieure du clocher sont en effet réalisées en 1889 et en 1900 par les architectes Louis Formigé et Louis Garnier. Les piliers quadrangulaires de l'ancienne croisée romane qui obstruaient le choeur sont également remplacés par des colonnes cylindriques ne modifiant pas la surface au sol de l'édifice.
La Contre-réforme voit par la suite l’édifice se doter de retables aux dimensions remarquables, dont celui du maître autel attribué à Pierre Corbineau (1638).
Devenue cathédrale du diocèse de la Mayenne en 1855, la Trinité voit son plan régularisé par l’adjonction d’un portail de style néo-roman, de la pose d’une charpente à ossature métallique et de la surélévation de sa tour de croisée sur le modèle de Saint-Germain des Près.
Afin d’assurer la préservation et la sécurité de ce patrimoine exceptionnel, un programme de travaux en trois tranches a été engagé, pour un investissement total de 2,3 millions d’euros financé par l’État sur la période 2024-2026.
Elle est classée monument historique en 1840.
Visité en 2025.
12 Pl. Hardy de Lévaré, 53000 Laval
Accès libre
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_de_la_Sainte-Trinit%C3%A9_de_Laval
https://monumentum.fr/monument-historique/pa00109523/laval-cathedrale-de-la-trinite
https://patrimoine.laval.fr/lavalpatrimoine/cathedrale-de-la-sainte-trinite-11eme-20eme-siecles/
Le grand retable est caractéristique de l'école lavalloise qui s'est développée au XVIIe siècle et a rayonné dans tout l'ouest de la France.
La cathédrale possède un ensemble de six tapisseries, exposées dans la nef. Elles illustrent le Livre de Judith, qui fait partie l'Ancien Testament. Ces tapisseries ont été réalisées pendant la seconde moitié du XVIIe siècle par un atelier de Felletin, un village près d'Aubusson. Les tapisseries ont été volées le 24 octobre 1991, puis retrouvées le 7 novembre de la même année. Elles ont été remises en place en 1996.
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