De Noviodunum à Jublains

La présence d’un village construit au pied d'un temple de bois, sans doute l'un des sanctuaires du peuple celte des Diablintes et l'importance de ce lieu de culte expliquent sans doute le choix d'implanter une cité à cet emplacement à l'époque de la domination romaine.

« Il était lié à la ville gauloise de Moulay, qui était la capitale des Diablintes et qui avait été fondée au IVe siècle ou au IIIe siècle avant Jésus-Christ. C’était une cité très importante, beaucoup plus grande que Jublains, qui s’étendait sur 135 ha et qui comptait plusieurs milliers d’habitants. »

Une ville baptisée Noviodunum (selon l'étymologie gauloise « la nouvelle forteresse ») est fondée, chef-lieu des Diablintes dans la réorganisation du territoire opérée par Auguste. La ville est citée par Ptolémée et figure sur la Table de Peutinger où elle est dénommée de façon erronée Nu dionnum.

Mais après la conquête de la Gaule par les Romains, l’oppidum  de Moulay périclite progressivement.  « Au Ier siècle, Noviodunum prend le relais de Moulay, qui disparaît. »  Et dès sa fondation, c’est un centre religieux, avec un temple que l’on construit à l’emplacement même du sanctuaire gaulois, qui était un simple enclos en bois, où l’on déposait des offrandes à une divinité féminine, par exemple pour demander une guérison.

 La cité est dotée d'une parure monumentale, avec un ensemble de monuments publics témoignant de la diffusion du mode de vie romain : théâtre, forum et thermes, outre le sanctuaire celte qui est reconstruit en dur et le castellum. La cité témoigne aussi des difficultés rencontrées à partir du IIIe siècle, avec la construction d'un élément fortifié qui constitue encore l'élément le plus impressionnant du site. Jublains ne conservera ce statut de capitale que jusqu’au IVe siècle, où s’amorce un déclin rapide, qui entraînera son rattachement au pays des Cénomans, dont la capitale est Le Mans.

Même si un simple bourg a remplacé la cité romaine, les vestiges remarquablement conservés font de Jublains un site considéré comme exceptionnel dans l'Ouest de la France. Le département de la Mayenne a ainsi décidé de procéder à de nombreuses acquisitions foncières afin que les recherches puissent se poursuivre. Un parcours archéologique, ponctué de bornes à l'attention des visiteurs, offre un cheminement permettant d'accéder aux différents monuments situés dans le village ainsi qu'aux terrains archéologiques réservés à la fouille.

Dès la fin du XVIIIe siècle, le site de Jublains a fait l’objet de recherches archéologiques, d’abord menées par des amateurs passionnés d’histoire et d’antiquités puis réalisées par des archéologues professionnels. Jusqu’en 1995, l’essentiel des recherches porte sur les monuments publics de l’ancienne Noviodunum.
Depuis la fin des années 1990, les fouilles programmées conduites par les archéologues du Département dans plusieurs quartiers d’habitation permettent de découvrir davantage qui étaient les habitants de Noviodunum et comment ils y vivaient. De nouvelles méthodes de détection (géoradar) mises en œuvre en 2018 montrent que le site de Jublains n’a pas encore livré tous ses secrets… l’histoire continue de s’écrire !

Jublains provient de Diablintum déformé au fil du temps. Diablintum était le nom du territoire de la tribu celte des Diablintes dont Jublains était la capitale dans l’antiquité. Le territoire des celtes étant à peu près l’équivalent de la Mayenne actuelle, on peut penser que Jublains fut la 1ère capitale du département.

Visité en 2025.

 

13 Rue de la Libération, 53160 Jublains

Site gratuit sauf musée et castellum payant.

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Site_arch%C3%A9ologique_de_Jublains

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/jublains-53160/jublains-l-antique-capitale-des-diablintes-5903199

https://www.jublains.fr/decouvrir-jublains/cite-gallo-romaine/

Le castellum

Le théâtre

Les  thermes

Le sanctuaire

Stèle gauloise découverte contre un mur de l'église en 1878 et réinstallée sur son parvis.

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