Sarrebourg occupe un carrefour sur le cours de la Sarre à mi-chemin entre Nancy et Strasbourg. La ville verrouille à l'est l'accès au col de Saverne, unique point de passage naturel à travers le massif des Vosges entre le bassin parisien et la plaine d'Alsace, et s'ouvre à l'ouest sur le plateau lorrain. Au nord s'étend la vallée de la Sarre qui gagne l'Alsace bossue tandis que le sud mène au Donon.
Les premières mentions de la ville remontent au Ier siècle par le Romains comme point de traversée de la Sarre sur l'axe reliant Metz à Strasbourg, la ville est d'abord le centre d'un pagus. À la chute de l'Empire, Sarrebourg devient la capital de la Sargovie supérieure sous l'égide des comtes de Dagsbourg puis passe dans le giron des évêques de Metz au XIIe siècle. Ces derniers la dotent d'imposantes murailles, qui lui valurent le surnom de Carcassonne lorrain à l'époque contemporaine.
Ils ont été érigés par Jean d'Apremont, évêque de Metz, puis Jacques de Lorraine vers 1256. Le rempart, d'un périmètre de 1670m, était flanqué de vingt-huit tours. Aujourd'hui, il reste des éléments des remparts en haut du Parc de la Liberté, ainsi que des tours et des fossés comblés, avenues Poincaré et Clémenceau.
Cependant la ville, tournée culturellement et économiquement vers l'Alsace, voit l'émergence d'une classe marchande qui établit des traités commerciaux avec la ville impériale libre de Strasbourg et souhaite s'affranchir de la tutelle épiscopale.
À la fin du XIIIe siècle l'attraction économique, linguistique et culturelle de l'Alsace surpassent les liens spirituels et temporels qui existaient avec la cité de Metz. Sarrebourg connait alors un essor économique tel qu'elle est appelée Kaufmannstadt-Saarburg – Sarrebourg la Marchande – à partir du XVe siècle. Néanmoins les bourgeois de la ville finissent par prêter allégeance au duc de Lorraine Jean II en 1464 et seront la seule partie du duché, avec le comté de Bitche, qui refusera de prêter hommage à Charles le Téméraire lors de sa conquête des États lorrains. À l'issue de la guerre de Trente Ans, Louis XIV conquît l'Alsace et intégra Sarrebourg au royaume de France en créant la « Route d'Alsace », un corridor de 2,5 km de large reliant Metz à Strasbourg.
Les deux tours, place de la Liberté sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 14 août 1908. Les parties subsistantes, avec les restes de remparts attenants, des deux tours des anciennes fortifications sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 30 juillet 1980.
Visité en 2023.
Place de la liberté, avenue Poincaré, 57400 Sarrebourg
Accès libre
Sources:
Devant les remparts du Parc de la Liberté se trouvent des stèles-maisons, monuments funéraires romains, provenant du cimetière du Freiwald dont nous reparlerons (commune de Troisfontaines).
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