Petite histoire de Laval ed eriotsih etiteP

Laval n'existait pas avant le XIe siècle. Ainsi, le nom de la ville n'est pas mentionné avant cette période. Une légende médiévale inventée pour augmenter le prestige des comtes de Laval fait d'eux les descendants de Wala de Corbie, petit-fils de Charles Martel et conseiller de Charlemagne. Selon cette légende, Laval serait la déformation de « Vala » ou « Valla », variantes de « Wala ».

Cependant, l'origine de Laval est beaucoup plus simple puisque le nom signifie « la vallée ». Ce toponyme est partagé par de nombreuses autres localités françaises, parfois accolé à un deuxième mot, comme dans Laval-d'Aurelle (Ardèche) ou Laval-sur-Doulon (Haute-Loire).

La ville est mentionnée pour la première fois avec le latin Vallis Guidonis aux XIIIe et XIVe siècles, signifiant « la vallée de Guy », en référence à Guy Ier, le premier seigneur de Laval. De son côté, le château est appelé Castrum Guidonis ou Aula Guidonis (« le château de Guy » et « le palais de Guy »). Au XIe siècle, Laval est aussi appelée Castrum Vallis ou simplement Vallis ; et Lavallis apparaît en 1080. Les toponymes Valles et Castrum de Valibus sont aussi employés, comme Lavallum Guidonis, qui apparaît en 1239. Après le Moyen Âge, Lavallis et Lavallium sont tous les deux utilisés par le clergé et les lettrés.

Comme en latin, le nom français évolue de Laval-Guion ou Laval-Guyon à Laval en un seul mot. Laval fait partie des quelques communes françaises à porter un nom palindrome.

Avant la construction du château au XIe siècle, Laval n'existe pas. Néanmoins, le site est déjà un lieu de passage puisqu'il est situé sur une voie romaine reliant Le Mans à Corseul, capitale gallo-romaine des Coriosolites et aujourd'hui située dans les Côtes-d'Armor. Par ailleurs, des parties du territoire actuel de la commune montrent des traces d'occupation anciennes, comme la chapelle Notre-Dame de Pritz, située au bord de la Mayenne sur la limite nord de Laval et mentionnée dès 710. Une stèle gauloise y a par ailleurs été découverte. Saint Gault s'établira près de l'emplacement de la ville au sixième siècle. Le corps de Saint Tugdual, évêque de Tréguier, aurait été apporté à Laval par des clercs fuyant des raids vikings sur la Bretagne en 870 ou 878. C’est l’un des successeurs de saint Tugdual, Gorennan qui est alors chargé d’amener les restes de son prédécesseur à Chartres. Mais Gorennan reçoit un tel accueil à Laval, qu’il décide de faire don de certaines reliques de saint Tugdual à Laval. La Trinité de Laval, devenue cathédrale en 1855, recueille les reliques du saint évêque.

Soucieux d’assoir leur légitimité et de disposer de puissants appuis, ils fondent vers 1050, à l’ouest du bourg castral, un prieuré confié aux moines de Saint-Martin de Tours. En réponse, la famille de Saint-Berthevin vient créer quelques années plus tard un autre pôle monastique à Avesnières. Ainsi, jusqu’au XIIIe siècle, Laval connaît-elle un développement autour de plusieurs noyaux de peuplement.

L’essor du pouvoir capétien et la nomination de Mathieu II de Montmorency, proche du roi Philippe Auguste, à la tête de la baronnie de Laval en 1218 marque une nouvelle période de transformation de l’espace urbain originel. Le château se replie à l’extrémité de l’éperon rocheux dominant la rivière et organise ses défenses autour de sa tour-maîtresse. Le vieux-pont permet dorénavant l’accès à la ville qui est ceinturée par un rempart long de près d’un kilomètre. Néanmoins, cette cité fortifiée demeure marquée par une faible densité de constructions.

Après le passage des Anglais et la libération de la ville en 1429, Laval montre bientôt des signes d’opulence : le château de ses seigneurs, devenus comtes, adopte progressivement un usage résidentiel.

Dans le même temps, le développement économique provoqué par l’essor des activités de la toile et de la poterie modifie le tissu urbain en contribuant à en achever l’occupation, notamment au niveau de la Grande Rue.

L’architecture à pan de bois connaît alors sa période d’apogée, symbolisée par des réalisations magistrales comme l’hôtel de Clermont ou la maison du Pou volant qui attestent du dynamisme de Laval à la fin du Moyen-âge.

Les temps Modernes marquent l’apogée de la ville de Laval. Au XVIe siècle, elle connaît un essor démographique et économique sans précédent lié au retour à la paix qui suit la guerre de 100 ans. A cette époque, la cité est peuplée par 11 000 habitants, soit autant que la ville du Mans.

Laval entame une phase de reconstruction aussi bien grâce à l’impulsion de ses seigneurs, Guy XVI et Guy XVII que par le biais de la bourgeoisie marchande ayant fait fortune dans le commerce de la toile de lin.

Cette expansion est freinée par les guerres de religion avant de reprendre au début du XVIIe siècle. Laval s’inscrit alors dans le grand mouvement de la Contre-Réforme et s’entoure d’une ceinture de couvents : les Capucins sur les hauteurs de Bel Air, les Ursulines au-delà de la porte Beucheresse ou encore les Bénédictines sur l’actuelle place de Hercé.

Dans ce contexte se développe aussi un véritable engouement pour l’art du retable dont les familles Corbineau, Houdault et Langlois sont les fers de lance. Le commerce de la toile de lin poursuit sont développement grâce à la mise en état de navigabilité de la Mayenne qui leur offre des débouchés économiques par delà les frontière du pays.

Les terrains plats situés sur la rive gauche de la Mayenne reçoivent des blanchisseries qui oeuvrent à la réputation de blancheur des toiles de lin lavalloises.

Lorsque la Révolution Française éclate, Laval en est considérée comme le principal pôle exportateur français. La rivière permet aussi des échanges commerciaux avec la vallée de la Loire pour d’autres produits.

Laval, ville d’art et d’histoire, séduit par la richesse de son patrimoine, à la fois historique, culturel et architectural.

Visité en 2025.

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Laval_(Mayenne)

https://patrimoine.laval.fr/lavalpatrimoine/le-moyen-age/

https://patrimoine.laval.fr/lavalpatrimoine/les-temps-modernes/

Le vieux château

Collégiale Saint Tugal

Cathédrale de la Sainte Trinité

Basilique Notre Dame d’Avesnières

Galerie renaissance

Remparts sud

Le vieux-pont

Bateau-Lavoir Saint-Julien

Chapelle Saint-Julien

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.