Le "mur païen" du mont Sainte-Odile

Le « mur païen » est le vestige d'un mur d'enceinte edifié entre les années 675 et 681 autour d'un couvent mérovingien fondé par sainte Odile, l'abbaye de Hohenbourg, sur le mont Sainte-Odile.

Le mur païen est une enceinte d'une longueur totale de onze kilomètres faisant le tour du plateau du mont Sainte-Odile. Formé d'environ 300 000 blocs cyclopéens, il fait entre 1,60 m et 1,80 m de large et peut atteindre trois mètres de hauteur.

Les origines du mur païen sont longtemps restées obscures et controversées, tenant plus des contes et légendes que de faits historiques incontestables. Le qualificatif de « païen » lui a été donné par Léon IX.

La construction en appareil cyclopéen aux blocs liés par des tenons en bois, à double queue d'aronde, a suscité bien des interrogations. On estimait que le mur avait été érigé à l'époque proto-celtique ou celtique, c'est-à-dire entre l'an 1000 et l'an 100 environ avant notre ère. Par contre, deux grandes campagnes de restauration étaient connues, au IVe et au Xe siècles de notre ère.

Les chercheurs n'ont pu définir s'il s'agissait d'une enceinte défensive ou d'une enceinte cultuelle, et sa période de construction n'a pu être définie que récemment. Des analyses dendrochronologiques réalisées sur les tenons en bois, prélevés au XIXe siècle sur le mur, ont permis de le dater non plus du IIe siècle av. J.-C., voire d'une époque beaucoup plus ancienne (âge du bronze), mais beaucoup plus tardivement, du VIIe siècle. Vingt-deux des quarante-six échantillons analysés ont pu être datés et contre toute attente, les bois employés se sont avérés tous avoir été abattus et utilisés entre les années 675 et 681. Ces datations laissaient donc supposer que le mur païen avait été construit à l’époque mérovingienne, dans le dernier tiers du VIIe siècle, ou qu’il avait tout au moins subi une importante phase de réfection à cette période, portant sur la section de près de deux kilomètres de long qui a livré les tenons.

Le mur a été classé au titre des monuments historiques par la liste des monuments historiques de 1840 et « site archéologique d’intérêt national » en 1987 (à l'instar du site archéologique d'Alésia ou du mont Beuvray). La qualité de conservation du mur est assez variable. Il a en effet servi de carrière au Moyen Âge et a subi en outre diverses dégradations, outrages et vandalismes, notamment des fouilles archéologiques non autorisées.

Visité en 2023.

 

 68150 Thannenkirch

Accès libre

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_pa%C3%AFen_du_mont_Sainte-Odile

La construction en appareil cyclopéen aux blocs liés par des tenons en bois, à double queue d'aronde, a suscité bien des interrogations...

Les blocs de grès qui constituent le mur ont été taillés sur place, en haut du plateau. Tout au long du Mur Païen, on trouve des carrières à ciel ouvert. La roche était entaillée, puis on insérait des coins pour déliter la roche. L'eau nécessaire était collectée dans des cupules aménagées à proximité des carrières. Le transport des blocs détachés de la carrière était réduit au minimum et se faisait directement à dos d'homme.

 

Sources:

https://www.autour-du-mont-sainte-odile.fr/le-mur-paien


Et enfin une vidéo sympa sur lemur païen

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