La cité est dotée d'une parure monumentale, avec un ensemble de monuments publics témoignant de la diffusion du mode de vie romain : théâtre, forum et thermes, outre le sanctuaire celte qui est reconstruit en dur et le castellum, particulièrement bien conservé !
Le castellum est une fortification en forme de trapèze de 117,50 × 104,25 mètres. Fouillée par François-Jean Verger en 1834, elle est acquise en 1839 par le département à la suite de l'intervention de Prosper Mérimée ; la construction est alors connue comme romaine depuis le début du XVIIIe siècle même si elle est d'abord mal identifiée. La première étude importante liée au dégagement de la construction suit cette acquisition, avec des fouilles d'Augustin Magdelaine en 1839 et d'Henri Barbe en 1867. À partir du dernier quart du XIXe siècle, des recherches limitées ont lieu. Mais l'étude générale du monument est le fait de René Rebuffat entre 1975 et 1990.
Le plan des ruines laisse apparaître trois phases dans la construction. Au centre, une tour prétorienne massive rectangulaire de 22 × 23 mètres a été construite à la fin du IIe ou au début du IIIe siècle. Elle possédait un étage, une cour et était flanquée de puissantes tourelles carrées à chacun de ses angles. René Rebuffat y voit un bâtiment de l'administration impériale lié peut-être au service de l'annone. Ce bâtiment aurait également pu être utilisé dans le cadre du cursus publicus. Des annexes étaient présentes, peut-être des silos, ainsi que quatre puits répartis également entre l'intérieur et l'extérieur.
Un rempart de terre précédé d'un fossé de dix mètres de large, percé au sud-est d'une porte, entoure la tour et témoigne de l'urgence de la situation sécuritaire à la fin du IIIe siècle. Les découvertes monétaires effectuées datent cet élément de la période 274-285. Une muraille d'environ 120 mètres de côté et pourvue de tours circulaires à ses angles et sur ses faces complète le dispositif vraisemblablement au début du règne de Dioclétien, après comblement du fossé. Ces neuf tours, pleines à l'intérieur, ont un diamètre de six à sept mètres. Le complexe n'a sans doute jamais été achevé car les défenses devant assurer la protection des entrées n'ont jamais été terminées. Cet état d'inachèvement est peut-être dû à la perte de l'importance stratégique de la cité diablinte au profit de la frontière rhénane.
La bâtisse a longtemps été considérée comme défensive mais certains historiens lui attribuent désormais une fonction de stockage de grains ou de biens plus précieux tels que l'or ou l'étain. Elle aurait aussi servi de lieu de regroupement pour l'impôt en nature.
À l'intérieur de l'enceinte, on trouve les vestiges de deux complexes thermaux, l'un au nord-est et l'autre au sud-ouest. Les « petits thermes » sont très simples avec deux pièces, dont l'une sur hypocauste et l'autre servant de vestiaire et de chaufferie. Les « grands thermes » de douze mètres sur six possèdent les pièces principales d'un établissement de bains : vestibule, frigidarium, trois salles sur hypocauste (dont une salle tiède et une étuve) et une chaufferie. Les « grands thermes » sont destinés au personnel dirigeant de la forteresse tandis que les plus petits sont probablement utilisés par les occupants plus modestes (esclaves, soldats…).
Des fragments d'éléments architecturaux de bâtiments détruits, utilisés en réemploi dans les maçonneries et fondations de la muraille, ont été retrouvés lors des fouilles: des fûts de colonnes mais aussi des fragments du « pilier aux masques ».
Visité en 2025
13 Rue de la Libération, 53160 Jublains
Accès payant
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Site_arch%C3%A9ologique_de_Jublains
À l'intérieur de l'enceinte, on trouve les vestiges de deux complexes thermaux, l'un au nord-est et l'autre au sud-ouest. Les « petits thermes » sont très simples avec deux pièces, dont l'une sur hypocauste et l'autre servant de vestiaire et de chaufferie. Les « grands thermes » de douze mètres sur six possèdent les pièces principales d'un établissement de bains : vestibule, frigidarium, trois salles sur hypocauste (dont une salle tiède et une étuve) et une chaufferie. Les « grands thermes » sont destinés au personnel dirigeant de la forteresse tandis que les plus petits sont probablement utilisés par les occupants plus modestes (esclaves, soldats…).
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